jeudi 9 août 2012

8 août: Amber et contre tout

La mousson est là !
Nous nous réveillons au bruit du tonnerre et de la pluie, une bonne grosse pluie.
Ça semble mal barré pour notre promenade à Amber. Mais à 10h ça s'arrête enfin, et le ciel ne semble pas trop menaçant.

A la sortie de l'hôtel, le conducteur d'auto-rickshaw d'hier nous alpague. Oui, effectivement, nous souhaitons avoir un chauffeur aujourd'hui. Nous voulons aller au fort d'Amber (à 11km), puis sur le retour faire un arrêt au Jal Mahal et enfin au « Temple des singes ».
D'emblée, il demande 800Rs. Nous refusons, et nous mettons d'accord sur 600Rs. C'est un bon prix...pour lui. Nous avons bien conscience de ne pas faire une affaire, mais les rues sont encore pleines d'eau boueuse, et la perspective de marcher cent mètres pour trouver un meilleur deal ne nous enchante pas. 

C'est parti pour Amber !
Nous traversons une Jaipur encombrée d'auto-rickshaws et de motos, et toujours aussi bruyante. Mais dès que l'on quitte la ville, c'est quasiment la campagne.
Dès que l'on approche de la citadelle d'Amber, la première chose qui vient à l'esprit c'est « Whaou ». Le fort est perché sur une proéminence, et il est protégé par la forteresse de Jaigarh dont les remparts suivent la ligne des crêtes des collines environnantes. Ça nous rappelle un peu la grande muraille de Chine. Amber a été la capitale des Maharajas rajpoutes jusqu'au 18e siècle lorsqu'ils ont déménagé à Jaipur.
Pour accéder au fort, on grimpe 10 minutes sur un chemin en côte où on croise les éléphants que les touristes peuvent emprunter pour monter.
Le fort est tout simplement majestueux. Il est immense, et dans le méandre des salles, il est facile de se perdre, d'autant plus que le parcours n'est pas fléché. C'est vraiment le site à ne pas louper lorsqu'on vient à Jaipur.Nous y restons plus de deux heures.

A la sortie, notre auto-rickshaw nous attend, et nous embarque vers le Jal Mahal, dit aussi Palais de l'eau.
Ce petit palais est planté au milieu d'un lac, et lorsqu'il y a de l'eau, et il y en a, il semble pratiquement flotter.
C'est très beau, mais nous ne nous éternisons pas car il fait vraiment chaud et après la pluie de matin, l'air est saturé d'humidité.

Nous nous arrêtons ensuite au temple des singes. Effectivement, il y en a un paquet. D'ailleurs à peine descendus du rickshaw, un gamin veut nous vendre des cacahuètes pour nourrir les singe. Hors de question, nous ne somme pas fous.. Un autre se propose de nous escorter pour nous protéger. Tu parles, avec ses 40kg tout mouillés il est vachement impressionnant. Merci, mais non merci.
Des bandes de macaques traînent tout au long du chemin qui mène au temple. Ils nous regardent avec convoitise. Avons nous quelque chose à manger ? D'expérience nous savons que cette espèce est bien plus agressive que les langurs. Mais pas de problème, il suffit de rester attentif, et de ramasser un cailloux dès qu'ils s'approchent trop. Ils ne sont pas idiots et savent bien qu'une pierre bien lancée ça fait mal. Au sommet du chemin une vue sur l'ensemble de l'agglomération de Jaipur s'offre à nous. On réalise mieux qu'il s'agit du ville de plus de 3 millions d'habitants.
Nous transpirons à grosses gouttes car le soleil est revenu, c'est donc l'heure de piquer une tête dans la piscine. Nous redescendons rapidement et remarquons que les singes sont plus insistants avec les visiteurs indiens. Ils doivent certainement plus souvent leur donner à manger que les étrangers.

Nous finissons l'après-midi dans la piscine. 
Vers 18h ça se couvre à nouveau, et l'orage éclate.


Nous ne sortirons pas dîner encore ce soir. Nous mangeons à l'hôtel, c'est toujours aussi bon, mais cher pour le pays (1500Rs à deux soit environ 23euros).

mercredi 8 août 2012

7 août: Rose bonbon

Notre hôtel date du 19e siècle, il semble que sa climatisation aussi. 
Elle est vraiment très bruyante, et nous avons mal dormi. En plus au réveil, il pleut sur Jaipur. Ça commence mal.

Finalement, la pluie ne dure pas longtemps, et nous partons en direction de la vieille ville.
Notre hôtel nous indique que l'auto-rickshaw devrait nous coûter entre 80 et 100Rs. C'est effectivement ce qu'il nous réclame. Mais ce n'est pas parce que nous logeons dans un hôtel de luxe, que nous devons payer le prix fort pour tout ! Nous négocions la course à 50Rs, et c'est bien payé.

Il est à peine 10h, et les rues de Jaipur sont encore relativement calmes. Même comme ça, elles sont bien plus bruyantes que n'importe quelle rue de Paris à l'heure de pointe. Un aspect amusant de la circulation, est sa diversité : voitures, motos, auto-ricksahws, rickshaws (cyclo-pousse), quelques carrioles tractées par de petits chevaux, et parfois une carriole tirée par un dromadaire.
Palais des vents
A l'image des principaux monuments, les murs des bâtisses de la vieille ville sont tous peints en diverses nuances de rose foncé. Jaipur est connue comme la ville rose.

Nous démarrons nos visites au Palais des Vents, dont la façade rose est percée d’innombrables fenêtres permettant aux dames d'observer discrètement la rue, et générant à l'intérieur d'agréables courants d'air. L'intérieur est assez vide, les cours et les balcons se succèdent, mais la visite est néanmoins sympathique.
Nous nous rendons ensuite au City Palace.
Palais des vents
Sur le chemin, un homme nous interpelle : « Dites-moi. Pourquoi les touristes refusent-ils de parler aux indiens ? ». Ok, c'est le deuxième depuis hier à nous accoster comme ça. Il s'agit d'un truc archi-connu, qui déboule inévitablement sur une arnaque aux pierres précieuses, ou autre.
Nous laissons parler le filou, en entretenant un doute sur notre nationalité ce qui le trouble un peu. Et ça lui évite de nous amuser avec les classiques expressions françaises « comment ça va ? », « comme ci comme ça ». A la fin, lorsqu'il indique que justement, sa boutique d'art est juste en face, nous lui serrons la main avec une tape sur l'épaule en le remerciant pour cette agréable rencontre, et le plantons là hébété.
City Palace

Le City Palace est l'ancienne résidence des Maharajas de Jaipur, dont une partie a été convertie en musée. Le style est très différent des précédents palais que nous avons visités. Il date du 18e siècle, les murs comportent peu de reliefs sculptés (sauf un pavillon) et le rose domine. L'ancienne salle de réception est particulièrement fastueuse, mais malheureusement, comme dans d'autres salles, les photos y sont interdites. C'est un très beau palais. Par ailleurs, comme le palais des vents, il a un intérêt indéniable : le calme.
Car ici, c'est vraiment une chose précieuse.
Lorsqu'on marche dans la rue, tous les auto-rickshaws nous interpellent. Les cyclo-pousses également. Et les marchands du bazar, n'en parlons pas. Mais bon, ça ce n'est pas bien méchant, on en fait vite abstraction.
Le vrai problème, c'est le concert de klaxons ininterrompu qui se mélange aux bruits de moteurs. Dans certaines rues c'est presque insoutenable tellement c'est fort.
Ajoutez à ça, la chaleur très humide et la pollution (un mélange de poussières et de vapeurs d'essence), et on comprend pourquoi certains touristes ne quittent leur hôtel qu'à l'intérieur de véhicules climatisés bien fermés qui les mènent d'un site à l'autre.

Nous, après un bon déjeuner de spécialités rajasthani au LMB, nous rentrons à pieds, car nous sommes trop têtes de mules pour céder aux prix excessifs des auto-rickshaws. Mais je sens que cette lubie de marche à pieds va vite nous passer.
Il est 16h, nous arrivons à l'hôtel pour nous détendre et surtout profiter de la piscine. Mine de rien, nous avons bien marché 6 ou 7 km aujourd'hui.
Nous nous douchons rapidement pour ôter la poussière de la rue, et sautons dans nos maillots de bain.
Sauf qu'il pleut !! Cela fait 16 jours que nous sommes en Inde, 16 jours. Et c'est la première fois qu'il pleut l'après-midi ! En fait c'est la 3e averse du séjour. Pourquoi cet après-midi? Pourquoi ?!

Cela durera pratiquement jusqu'au soir. Trop la flemme de ressortir, nous dînons au buffet de l'hôtel. Délicieux, mais tout de même 600Rs (environ 9 euros) par tête, hors taxes.
Ça change des petits restos habituels à 400Rs à deux.

lundi 6 août 2012

6 août: Comme des Maharajas

Pour quitter Puskar, il n'y a pas 36 solutions, il faut prendre le bus.
Ensuite pour Jaipur, il semble que la plupart des gens choisisse de prendre le train à Ajmer, ou bien carrément de prendre des bus bookés dans les agences de voyages de Pushkar. Cette dernière solution est tentante, mais les horaires (7h, 15h, 16h) ne nous plaisent pas trop. 
En plus notre hôtel nous a indiqué que des bus directs partent toutes les demi-heures jusqu'à 9h30, puis toutes les heures, à partir de la gare routière de Pushkar à 3 min à pieds. On ne peut pas réserver d'avance sa place dans ces bus. Le monsieur à la moustache et aux cheveux tous blancs enfermé dans la cahute de la gare nous la confirmé hier.
Ce matin, nous partons donc à la gare à 8h27 (nous ciblons le bus de 9h). 
A 8h30 nous avons les tickets en mains. Le prix est ridiculement faible (112Rs/personne) en regard des 3h30 de route annoncées. 
A 8h34, on nous fait signe de sauter dans le bus qui est déjà archi-plein. 
Oh, le voyage va être long. Tant bien que mal, nous nous tassons dans l'allée centrale, et arrivons même à glisser nos sacs dans les porte-bagages. Heureusement, au bout de 20 minutes, le bus arrive à Ajmer et se vide. Il y reste 20 minutes, le temps que d'autres passagers embarquent. Mais il n'est pas vraiment plein, car il semble que de nombreux bus font le même trajet à quelques minutes d'intervalle.
Le voyage passe assez vite, et nous arrivons à la gare routière principale de Jaipur à 12h25.
Nous rejoignons notre hôtel à pieds, car il est à seulement 10 minutes. 
C'est notre habituelle étape « haut de gamme ». Dans tous nos voyages, nous nous ménageons quelques jours dans un hôtel de catégorie supérieure, avec pour condition première d'avoir une belle piscine. Sur le site SNCF, nous avons réservé depuis la France, 4 nuits à l'Alsisar Haveli, pour 42 euros la nuit, petit-déjeuner inclus. Avec ce tarif promotionnel, avouez que nous ne cassons pas vraiment notre tirelire.
Les rues à proximité de l'hôtel, poussiéreuses et très bruyantes nous font craindre une « erreur de casting ». Mais dès que nous franchissons les portes du pavillon de l'accueil, nous sommes ravis. 
C'est tout simplement magnifique. Le bâtiment original date du 19e siècle, et fait penser à un petit palais de Maharaja. Notre chambre est très belle, elle est située dans un pavillon sur la terrasse du premier étage, juste au-dessus de la piscine.
Nous déjeunons dans la magnifique salle de restaurants aux arcades de style rajpoute , aux plafonds hauts décorés de tableaux, sous les regards des Maharajas de Jaipur.
Nous passons ensuite l'après-midi dans la piscine à barboter sous le regard des pigeons qui se baignent dans la fontaine.

Nous décidons tout de même d'affronter la pollution, et d'aller prendre un lassi dans le célèbre Lassiwala (des lassis depuis 1944!). Nombre de concurrents sur la même rue ont adopté le même nom, pas simple de trouver l'original.
Le lassi est ici servi dans un pot en terre cuite. Quel délice !! Nous avons l'impression de seulement découvrir aujourd'hui le véritable lassi.
Nous marchons encore un peu dans la rue principale et dînons au Moti Mahal Delux. Assez bon, mais nettement plus cher (environ 250Rs le plat) que nos repas habituels.
Nous rentrons ensuite à l'Alsisar, dans le bruit, la pollution et la poussière, qui poussée par le vent nous pique les yeux.

Première impression sur Jaipur : moyen, moyen.

dimanche 5 août 2012

5 août: il faut sauver le soldat Rajès


Ce matin nous chaussons les chaussures tout-terrains.
Nous avons décidé d'aller jeter un coup d'oeil aux deux temples qui dominent la ville chacun sur sa colline.
Nous attaquons à 9h30 par le plus facile, le temple Gayatri. Il est dédié à la déesse Gayatri, la seconde épouse de Brahma.
L'heure est encore fraîche, ou en tout cas pas encore trop chaude. A mi-chemin nous réalisons que nous n'avons pas pris d'eau. Oh les boulets ! Mais bon, l'ascension se révèle assez courte, 20 minutes à peine. La vue sur Pushkar et son lac est plutôt sympa. Le temple microscopique, n'a quand à lui, rien d'exceptionnel.

Nous redescendons en ville, sans vraiment savoir si nous allons aller visiter l'autre temple qui semble plus loin et plus haut, à l'autre bout de la ville.
Le soleil a entre temps fait sont apparition, et il cogne plutôt fort.

Cette fois-ci, équipés d'eau et de quelques poires achetées en chemin, nous nous rendons au pieds de la colline. Pas très motivés, nous décidons que nous aviserons après les premières marches.
Sauf qu'une dame qui donne des offrandes au touristes qui passent, nous demande de jouer les livreurs en apportant sa gamelle à son fils qui bosse dans le temple tout en haut.
Damned ! Nous ne pouvons plus reculer.
Cette colline, tient toutes les promesses du guide : il faut pas loin d'une heure pour arriver au sommet. Nous suons à grandes eaux, mais nous avons une mission : nourrir Rajès.
Nous ne sommes certainement pas les plus rapides des livreurs, mais accomplissons notre devoir malgré la chaleur et la soif.

Le temple ici est un peu plus important. Il est dédié à Saraswati, la première épouse de Brahma, qui serait venue « bouder » ici, lorsque celui-ci a rencontré Gayatri (c'est le gars du temple d'hier qui nous l'a expliqué). Des bandes de singes Langurs vivent autour du temple et guettent ce qu'ils peuvent chaparder.
Nous restons un moment à l'ombre du temple à profiter de la magnifique vue. Un monsieur engage rapidement la conversation. Problème, nous ne parlons pas Hindi, et lui parle très peu anglais. Mais nous arrivons à comprendre qu'il est fermier dans la région, et qu'il possède quelques dromadaires. Évidemment, nous ne nous séparerons pas sans la traditionnelle photo de groupe avec le téléphone mobile. Les traditions, c'est les traditions.

Sur la descente, nous faisons une pause pour manger nos poires, et sommes vite repérés par les singes. Nous voler nos poires ? Et puis quoi encore ? Philippe les éloigne en les menaçant avec des pierres. Non, mais !
Après toutes ces émotions, nous déjeunons dans un resto tendance bio (Honey&Spice).
Mouais, manger sain ça ne nous vaut rien.

Demain, nous quittons Pushkar pour Jaipur.
Nous avons bien aimé Pushkar, c'était une étape assez calme (peu de circulation), il paraît que ce n'est pas le cas de Jaipur. Info ou intox ? Nous allons vérifier ça directement sur le terrain.


A demain.

samedi 4 août 2012

4 août: 52 Ghat chrono


Fini la glandouille, à nous la vadrouille.
Après une bonne nuit réparatrice, nous sommes en pleine forme. Le lit est confortable, et la climatisation est vraiment silencieuse (une rareté), c'est ce qu'il nous fallait.
Pushkar est une petite ville de pèlerinage construite autour de son lac sacré et nichée au milieu de collines rocailleuses. Le lac serait issu d'un pétale tombé de la main de Brahma, le créateur.

Aujourd'hui il fait un temps magnifique, et la température tout en étant bien plus élevée qu'à Udaipur, reste tout à fait supportable. Sur le chemin du lac, nous nous arrêtons brièvement au temple Rangji, car le saint des saints n'est pas accessible aux non hindous.

Nous nous rendons ensuite vers l'un des 52 ghats qui bordent le petit lac. Ici, il faut un peu se méfier, car de faux et/ou vrais prêtres essaient de vous fourguer une prière (puja), ou le passeport de Pushkar (un bracelet), ou encore une poignée de fleurs, contre des roupies. Bien entendu, seuls les étrangers sont sollicités.
Nous refusons gentiment deux ou trois poignées de fleurs, et envoyons balader un peu moins gentiment le casse-pieds qui insiste pour le passeport.

Nous nous écartons un peu de l'effervescence, et nous asseyons sur des marches un peu à l'écart et observons les baignades rituelles. Quoique, certains jeunes ont plus l'air d'être à la piscine qu'à la messe.
De nombreux singes à face noire (des langurs) trainent sur les ghats, car les gens achètent des graines pour les nourrir eux et les nombreux pigeons.
Nous observons hilares, le spectacle d'un père de famille qui tente de les nourrir sans paniquer.
Au bout de quelques instants, la glace étant rompue, nous bavardons avec lui et toute sa famille. Ils sont ici en voyage familial avec oncles, tantes, frères, sœurs, enfants, etc... Bref, tout le monde.
Bien entendu, ils nous demandent rapidement s'ils peuvent se prendre en photo avec nous, et là, c'est le défilé. C'est ça d'être une star alors ? C'est plutôt sympa.
En tout cas, toute la famille est très sympathique, mais ils doivent rejoindre leur car. Avant de partir ils nous donnent une carte de visite avec leur facebook en insistant pour qu'on les ajoute à nos contacts.
Nous restons seuls deux bonnes minutes avant que deux jeunes, qui ne traînaient pas très loin, nous abordent à leur tour pour discuter. Ils viennent ici régulièrement entre copains pour se baigner. L'un est prof d'histoire, l'autre étudiant. Nous discutons et blaguons un long moment. Nous finissons par échanger nos mails.
Ça fait quand même deux heures que nous glandons sur le ghat, il est temps de se bouger un peu. Nous faisons le tour du lac, mais comme le soleil est à son zénith, il n'y a plus grand monde.
Ça doit être l'heure de manger.

Nous prenons un repas bien mérité au « Out of the blue » après cette matinée bien remplie. Nous testons leurs Momos, ils ne sont pas mauvais mais ne valent pas ceux mangés à Jaisalmer. Comme d'habitude le repas n'est pas rapide mais la vue sur le lac est agréable.

Repus, direction le temple de Brahma. Il n'est pas accessible de 13h à 15h, et il est 14h30. Nous errons dans les rues et revenons donc un peu plus tard. Il n'est pas possible d'y accéder avec des appareils photo. Il faut donc les laisser dans un consigne payante (20Rs).
C'est un des rares temples d'Inde dédié à ce dieu pourtant créateur de l'univers. A l'intérieur du temple des étudiants joue bénévolement les guides pour les étrangers. Les explications sont vraiment intéressantes et enrichissent la visite. Pour accéder aux diverses chapelles, il faut un peu jouer des coudes avec les très nombreux fidèles.
Nous apprécions vraiment notre journée. 
Vu ce qu'écrivent les guides, nous nous attendions à subir ici une grosse pression et à voir énormément de touristes. Mais franchement, nous ne trouvons vraiment pas que les sollicitations soient nombreuses et insistantes. Des touristes, il y en a effectivement un peu, mais bien moins qu'à Udaipur, et surtout nous sommes noyés au milieu de la grande majorité de pèlerins indiens. Et ça, c'est plutôt chouette.

Bon, tout cette spiritualité ça creuse, il nous faut des lassis !

vendredi 3 août 2012

3 août: La clim c'est bien, en abuser ça craint


Réveil à 4h50.
Beaucoup, beaucoup, mais alors beaucoup trop tôt pour des vacances.

Nous avalons 3 biscuits, et nous voici dans la rue et dans la nuit à marchander avec un auto-rickshaw pour aller à la gare. Nous avons un train à prendre à 6h15.
Nous arrivons à la gare largement en avance et achetons quelques bricoles pour le petit-déjeuner.
Ça reste tout de même beaucoup, beaucoup, beaucoup plus léger que le muesli avec curd (yaourt) et fruits, le thé, les toasts et les crêpes à la banane habituels.

Le trajet dure 5h30, dans une voiture en AC Chair class (570Rs/pers) avec la climatisation bien trop froide directement sur la nuque. Ça ne loupe pas, nous choppons un bon gros mal de tête.
Le paysage change très rapidement et devient plat et assez aride. Sur la fin du trajet de petites collines rocheuses font leur apparition.

Nous arrivons à Ajmer en petite forme. Dehors, le soleil brille et il fait nettement plus chaud qu'à Udaipur (34 à l'ombre).
Sabrina étant franchement K-O, nous laissons tomber le plan A pour rejoindre Pushkar : se battre avec un rickshaw pour payer 20Rs au lieu des 80 qu'ils veulent nous soutirer ; aller à la gare routière ; monter dans le bus bondé mais pas cher ; à l'arrivée marcher des plombes jusqu'à l'hôtel.
Ce sera donc le plan B : céder aux sollicitations d'un taxi, qui nous arnaque très certainement, mais au moins, en 25 minutes nous sommes arrivés.
Attention, à l'entrée de Pushkar, les véhicules doivent s'acquitter de 20Rs, ceux-ci doivent être inclus dans le prix du taxi. Nous ne le savions pas.

Nous n'avons rien réservé, mais nous tentons la Milkman Guesthouse qui semble pas mal d'après les guides de voyage. Effectivement, nous choisissons une chambre simple mais plutôt correcte et propre pour 700Rs avec climatisation (le train ne nous a pas suffit), 500Rs sans clim.
Le wifi est gratuit, et il fonctionne vraiment bien. Nous allons pouvoir poster les compte-rendus en attente de ces derniers jours.

Un petit jardin avec pelouse, où gambadent des écureuils, a été aménagé sur la terrasse du dernier étage.
Nous y passons un moment avec nos délicieux lassis. 

Ce sera bien assez pour aujourd'hui.

2 août: La croisière s'amuse à Pichola



C'est notre dernier jour à Udaïpur.
La météo aujourd'hui alternera en permanence entre ciel gris et très belles éclaircies.
Comme depuis notre arrivée ici, nous conservons un rythme très nonchalant. No stress.
Après avoir réglé les détails pratiques de notre voyage de demain, nous allons enfin visiter le temple devant lequel nous passons 4 fois par jour.

Le temple Jagdish est un temple hindou dédié au dieu Vishnu. L'extérieur est joliment sculpté de belles frises représentants des éléphants, des chevaux, des tigres et des personnes.
A l'intérieur se déroule une cérémonie que nous n'osons troubler en y restant trop longtemps.

Nous terminons ensuite la matinée en restant assis sur les marches du Lal ghat à profiter du soleil. Nonchalant le rythme, nonchalant.
Pour déjeuner, nous nous dirigeons vers un hôtel dont le restaurant est réputé, mais pas de chance aujourd'hui il est fermé. En effet, ce jour ont lieu des festivités, et on remarque énormément de boutiques fermées.
Nous déjeunons finalement au Milets of Mewar, un resto végétarien près de notre hôtel. Leur curry aux aubergines et leur salade de fruits sont excellents.

Le ventre plein, nous retournons au City Palace. Nous ne souhaitons pas refaire la visite, mais nous voulons faire une balade en bateau sur le lac, et l’embarcadère est dans l'enceinte du palais.
Pour 300Rs, plus 25Rs de droit d'accès au parc du palais, nous naviguons sur le lac Pichola pendant 30min et restons 30min sur l'îlot Jagmandir. 
La balade permet d'admirer sous un autre angle l'ensemble du City Palace, et également de s'approcher du Lake Palace, le fabuleux hôtel ou notamment des scènes d'Octopussy ont été tournées. Ce palace tout blanc semble flotter sur les eaux du lac Pichola. Il a l'air plutôt sympa de l'extérieur, mais à 150000Rs (2200 euros) la nuit, c'est un peu au-dessus de nos moyens.
L'arrêt sur l'îlot de Jag Mandir permet d'apprécier le beau petit palais qui s'y trouve, et qui est également un hôtel, ainsi que son jardin.
 
Après cette épuisante excursion, nous nous régalons de délicieux sundae à la mangue, que nous engloutissons rapidement, car le café ferme à 17h pour cause de festivités.
Tout ferme, tant pis, nous rentrons. Nous vérifions tout de même que le resto de notre hôtel reste ouvert. Ouf, c'est bien le cas.

Demain, nous quittons Udaïpur pour notre 4e étape. Mais il ne s'agit plus de Bundi comme nous le prévoyions au début de notre périple. En effet, demain nous voulions visiter le fort de Chittorgarh et arriver ensuite à Bundi, une petite ville sise à l’abri de son fort.
Nous avons eu, pour l'instant, notre compte de forts. Nous voulons voir des temples. Nous irons donc à Pushkar.
Ce matin, nous avons pris des billets de train en Taktal (quota de dernière minute dispo 24h ou 48h avant le départ). Ça coûte un petit supplément, mais c'est bien pratique dans notre cas. 
C'est parti pour Pushkar et son lac sacré !







1er août: Les aventures du Maharana Prapat


Le soleil a l'air de vouloir percer les nuages ce matin.
C'est cool, car nous sommes en meilleure forme. Il est 8h30 et nous allons prendre le petit-déjeuner hors de notre hôtel (celui d'hier était moyen). Nous rentrons dans le restaurant le plus proche et montons les trois étages de salles, où dans chacune un employé dors encore dans un coin. Personne pour nous servir, nous ressortons donc sur la pointe des pieds sans réveiller personne! Nous déjeunons sur le toit d'un hôtel proche. La vue est tout aussi agréable que dans le nôtre, et à cette heure-ci nous voyons de nombreux oiseaux : aigles, martins-pêcheurs, perruches, échassiers, etc...
 
Le ventre plein nous nous lançons à l'assaut du City Palace.
C'est un des plus grands palais du Rajasthan, il couvre 2ha. C'est vrai qu'il en jette. La première cour nous donne une vue intégrale sur sa belle façade. On note tout de suite qu'il a été agrandi sur plusieurs époques.
A l'intérieur, plusieurs groupes de touristes accompagnés de guides, nous rendent la visite un peu pénible. Toute ces langues qui se mélangent créent un brouhaha très désagréable.
Nous arrivons à une jolie petite cour arborée, avec des bancs, où nous nous posons près d'une heure. Les groupes pressés nous dépassent, et nous laissent enfin au calme. Nous profitons longuement de l'ombre des arbres dans cette belle cour, car oui, le soleil est bien présent.
Hormis quelques belles cours et grandes salles, le reste de la visite est essentiellement une succession de petites salles plus ou moins bien décorées. Il y a pas mal de peintures et de miniatures qui représentent la vie des Maharanas locaux : « le Maharana Prapat chasse le tigre », « Prapat coupe un ennemi en deux (cheval compris) », « Prapat fête la naissance du fiston », etc..(toute ressemblance avec un autre personnage serait purement fortuite). 
Il était était sacrément balèze ce Prapat. Mais c'est un peu répétitif, et franchement, nous ne regardons pas tout en détails.

Toute cette violence, nous ayant donné faim, nous retournons déjeuner dans le resto d'hier midi. Nous testons un curry masala aux noix de cajou, et un Kashmiri Pulao, du riz sauté avec des légumes et fruits (banane, papaye, raisins secs, cajou, coriandre fraîche..). Des papads, de grandes galettes épicées très fines et cassantes comme des chips, accompagnent le tout. Tout est délicieux. Sabrina trouve le riz tout de même un peu trop sucré. Pas grave, Philippe a la dalle !

Nous traînons ensuite à travers la ville, sous le soleil et régulièrement frôlés par des scooters et des voitures.
Udaïpur, est une ville très touristique, les environs du lac sont une succession de boutiques où tout les vendeurs vous interpellent. Les rues sont ici beaucoup plus propres que dans les villes précédentes. Il n'y a d'ailleurs que très peu de détritus. Il y a aussi beaucoup moins de vaches et pas un seul cochon dans les caniveaux. Mais sans détritus, que pourraient-ils manger après tout ?

A 17h, fini les balades, c'est séance de relaxation. Nous nous offrons un massage Ayurvédique d'une heure. Il s'agit d'un massage intégral (tête incluse) avec des huiles à base de plantes médicinales. Nous en ressortons complètement lessivés. Après le massage il faut beaucoup boire.
Vite !! A la terrasse pour une Kingfisher !
Nous tentons encore en vain de nous connecter au pseudo wifi de l'hôtel. Il fonctionne soit-disant, mais depuis que nous sommes ici, rien de rien.




Nous dînons tranquillement à la terrasse de notre hôtel, nous régalant de nouilles chinoises (ça change un peu), de poulet tikka, et surtout de la magnifique vue.

31 juillet: Pas de violence, c'est les vacances...


Nous voici à Udaïpur pour quelques jours.
Nous avons pris nos quartiers dans l'hôtel Dream Heaven, tout un programme. 
Pour 700Rs, nous avons une chambre somme toute correcte avec une quasi-vue sur le lac. Un arbre obstrue en effet la vue, mais comme ça c'est moins cher. Le restaurant sur le toit offre une vue fabuleuse sur le lac Pichola et le City Palace. Mais ce matin, pendant le petit-déjeuner, une légère averse nous oblige à fuir à l'intérieur avec nos assiettes. Le temps restera couvert toute la journée.
Nous retardons un peu notre départ en attendant que la pluie cesse. De toute façon, notre programme pour aujourd'hui n'est pas bien clair, car nous sommes encore un peu fatigués de veille.

Nous traversons la passerelle qui relie le Hanuman Ghat (où nous sommes) au Lal Ghat où quelques personnes font leurs ablutions quotidiennes. Un ghat est un genre d'escalier qui mène à la berge du lac et à ses eaux "limpides".
A proximité immédiate se trouve le Bagore Ki Haveli, un musée où sont exposés des objets d'arts traditionnels. On y voit entre autres une salle pleine de marionnettes représentant une réception royale. C'est un peu flippant. Pour être honnêtes, c'est surtout une belle demeure qui en plus offre de jolis points de vue sur le lac.
Nous déjeunons ensuite au Lotus café d'excellents currys végétariens, et concluons le repas par une patisserie locale dont le nom est déjà oublié. Mais en tout cas, ces espèces de boulettes de semoule engluées dans du miel étaient très bonnes.
Décidément, nous avons une grosse fatigue, nous abandonnons la balade et retournons à l’hôtel.
Nous passons une bonne partie de l'après-midi, sur la terrasse du toit, affalés dans des coussins, à bouquiner en sirotant des lassis à la coco.
Le soir nous testons le restaurant Jasmin conseillé par le lonely planet, qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable.
Demain, nous ferons mieux, promis.




30 juillet: Promenade en Tata



A 9h pétantes, nous retrouvons notre chauffeur et sa magnifique Tata blanche. C'est parti, pour environ 300km aujourd'hui.
Le paysage tout d'abord assez aride, devient petit à petit plus vert, avec quelques eucalyptus bordant la route, et même quelques bananiers ici et là. Le ciel est couvert, et la température nous semble agréablement fraîche, il fait environ 30°C.
Au bout de 3h, nous arrivons à la première étape de la journée, Ranakpur.
Le point d'intérêt majeur de cette petite ville est son grand temple Jaïn niché au pieds de collines. De nombreux pèlerins s'y pressent, et nous sommes abordés plusieurs fois par des gens qui souhaitent que nous les prenions en photo. C'est assez amusant, car ils veulent juste se voir sur l'écran de l'appareil, et sont d'autant plus ravis lorsque nous sommes aussi sur la photo.
Le temple est magnifique. Il est construit intégralement en marbre blanc, et comporte une véritable forêt de 1444 colonnes finement sculptées, toutes différentes. C'est juste grandiose. 
A la sortie, un espace picnic est aménagé pour les pèlerins, dommage que nous n'ayons rien prévu, cela aurait été sympathique. 
Nous rembarquons dans la voiture et demandons au chauffeur de s'arrêter à un resto. Évidemment, il nous dépose dans un établissement dédié aux touristes avec chauffeurs. Nous ne tardons pas à voir arriver plusieurs véhicules semblables au nôtre. Situé à 5 minutes du temple, le site est plutôt joli, le resto est une bâtisse en pierres grises dans un petit vallon, bien agréable.
Nous poursuivons ensuite notre route zigzagant à travers les villages et les champs de maïs verdoyants. Au bout d'une heure, nous arrivons à Kumbhalgarh. La forteresse est perchée à 1100m d'altitude, et domine la région. 
Ici, pas un seul touriste étranger, seulement des indiens en balade. Nous suscitons donc la curiosité, et sommes régulièrement abordés.
L'intérieur du fort, en dehors des temples, est un peu vide. La visite est vite expédiée, d'autant plus que la fine pluie du début se transforme en averse plus sérieuse. 





 
Nous retournons vite à la voiture, qui, après 1h30 de slalom entre les buffles, les vaches et les troupeaux de chèvres et moutons, nous dépose enfin à Udaïpur.