lundi 30 mai 2011

30 Mai, plein sud vers Hiroshima

Ça y est, nous quittons Kyoto à bord du Shinkansen Hikari, un train à grande vitesse japonais. C'est le premier jour d'activation des Japan Rail Pass achetés à partir de la France. Nous avons opté pour la version 7 jours pour environ 250 euros. Cela nous évite déjà de dépenser plus de 10000 Yens (environ 90 euros) seulement pour le trajet d'aujourd'hui.

La voiture où nous voyageons est quasiment vide à l'exception d'un groupe scolaire très bruyant. Mais le voyage est vraiment confortable.

Et incroyable, mais vrai, il fait super beau. Le soleil est de retour. Nous qui le croyions noyé et éteint sous des trombes d'eau...

Nous arrivons à Hiroshima à 10h20, et 30 minutes après, nous avons déjà déposé nos bagages au Hana Hostel et sommes en balade.

Nous allons d'abord au jardin Shukkei-En (« paysage réduit »). C'est un jardin construit autour d'un petit lac. Nous y croisons un couple de jeunes mariés en pleine séance photo, en kimono blanc pour madame et noir pour monsieur. C'est super joli, d'autant plus qu'il fait vraiment beau. Je l'ai déjà dit ?

Nous partons ensuite vers les centres commerciaux et l'Okonomiyaki village. Sur 3 étages, rien que des restaurants d'okonomiyaki. Il nous faut tester ça, car il paraît que la recette d'Hiroshima est différente de celle d'Osaka. C'est vrai, c'est bien plus fin et léger ici. La garniture (choux, lard, etc...) est coincée entre une très fine et légère crêpe et un œuf.

Nous pouvons ensuite aller au Parc du mémorial de la paix en passant par le dôme de la bombe A. Ce dôme est resté miraculeusement debout, mais pas intact, quand la bombe a explosé 600m à sa verticale.

Dans le parc à proprement parler, nous visitons le mémorial qui expose la chronologie et les conséquences de la bombe atomique larguée le 6 août 1945 sur la ville, causant ainsi plusieurs dizaines de milliers de morts en quelques instants. C'est une visite terrifiante et très émouvante à la fois.

Nous rentrons ensuite à pieds à l’hôtel sous un magnifique soleil. Ai-je déjà mentionné qu'il fait beau ? La ville pourtant très moderne, est vraiment très agréable.

Notre chambre est de style japonais : c'est à dire une pièce avec un sol en tatamis tressés et un futon plié dans un coin, que l'on installe le soir. C'est super sympa, nous saurons demain si c'est super pour dormir. On se déchausse dès l'entrée de l’hôtel et on y chausse des chaussons, que l'on laisse ensuite dans l'entré de la chambre où on ne rentre que pieds nus.

Nous ressortons un peu plus tard pour aller dîner. Nous nous régalons de plats au nom inconnu faute de carte en anglais. Pour faire simple, nous avons de la poitrine de porc sur un poêlon encore brûlant, des sahimis de saumon, crevettes et poisson blanc, de la soupe miso, et un riz sur lequel on répand un genre de gruau à base de blanc d'oeuf. Un régal !!!

Et pour faire glisser tout ça, rien de tel qu'un saké bien frais.

Le bonheur finalement, ça ne tient qu'à peu de choses : du soleil et de la bonne bouffe.

29 Mai, Que d'eau, que d'eau...

Réveil au bruit des gouttes de pluie. Et oui, il pleut encore. Il a d'ailleurs plu toute la nuit, et vu l'intensité de l'averse, c'est parti pour durer.

Nous traînons un donc à l'appartement, et apprenons sur internet que ce passage pluvieux (doux euphémisme) est causé car un typhon qui frôle le sud de l'archipel nippon. Typhon do C.....o !!!

Il tombe des cordes toute la matinée. Pas moyen de mettre un pied dehors. Vers 11h30, une accalmie arrive, ce n'est plus qu'un léger crachin. Houra ! Nous sautons dans nos chaussures encore humides de la veille et prenons la direction du Kyomizu-Dera.

Cette accalmie dure 10 bonnes minutes, et pas une seconde de plus. RRRHHHHAAAAA ! Typhon do C.....o !!!

Tant pis, nous sommes déjà en route, on y va !

Le temple se trouve quasiment au sommet d'une colline au sud-est de la ville. Pour y accéder, on suit une rue en pente bordée d'échoppes de souvenirs, et assaillie de touristes japonais. C'est le week-end, et la pluie ne les arrête pas plus que nous.

Avant de franchir l'entrée principale du temple, nous nous dirigeons vers une petite bâtisse sur la gauche, le Tainai-Meguri. Pour 100 Yens, nous descendons dans le sous-sol plongé dans l'obscurité totale. Seule la rampe permet de ne pas tomber. Au bout de quelques mètres nous arrivons à une pierre faiblement éclairée. Cette pierre, on y fait un vœux et on la fait ensuite tourner comme une toupie.

Nous venons de pénétrer symboliquement dans l'utérus d'un Bodhisattva. Étonnant, non ?Après cette expérience hautement mystique nous entrons enfin dans le Kyomizu-Dera.

De nombreux jeunes japonais s'y promènent dans les kimonos traditionnels qu'ils ont certainement loué pour l'occasion. Nous ne tardons pas à être la cible de ces paparazi en kimono. En tant que français, nous avons la cote. Une d'entre elles est d'ailleurs ravie de nous faire profiter de ses rudiments de français : « Où sont les toiletou ? ». Ça nous fait bien rigoler, ainsi que ses camarades dès qu'ils ont la traduction.

Le reste de la visite n'est pas moins intéressant. Le temple se trouve à flanc de colline et domine la ville. La vue est magnifique quoique légèrement gâchée par le rideau de pluie. Cela aurait été dommage de rater ce site.

Nous filons dans un bus bondé, vers le quartier des centres commerciaux. Au moins là, nous serons à l'abri.

Nous déjeunons dans un kaiten-sushi : un restaurant avec un tapis roulant sur lequel circulent des petites assiettes de divers sushis et makis. Pour 137 Yens l'assiette (1 à 4 pièces par assiette), nous testons tout ce que nous pouvons. Avec 15 assiettes à deux, nous sommes ridicules à côté de notre voisin qui tout seul s'en est enfilé 12. Chapeau !

Nous finissons l'après-midi dans la galerie commerciale. Nous tentons de rentrer dans une salle de pachinko où des dizaines de joueurs sont hypnotisés par leur machine. Mais l'odeur de cigarette et surtout le bruit des machines incroyable (tellement fort que ça en fait presque mal) nous dissuadent de tester. De toute façon, il nous faut remballer nos affaires, car demain nous quittons Kyoto. Nous rentrons par un bus encore bondé encore plus bondé. La nuit tombe et il pleut toujours aussi fort.

Consolons nous avec de la bière, comme le préconise le fameux dicton, que je suis sûr vous n'avez pas oublié : « Lorsque l'Asahi tu boiras, plus vite tu sècheras ».

Nous achetons de la Kirin pour voir si ça marche aussi.

dimanche 29 mai 2011

28 Mai, Philo

Ce matin, nous quittons l'appartement sous un petit crachin breton. La météo cette semaine n'est pas géniale, mais nous restons philosophes, à l’abri de nos parapluies.

Ça tombe bien, nous allons justement suivre le fameux chemin de la philosophie. Il s'agit d'une promenade longeant un petit canal à l'ombre (mort de rire) des cerisiers. Vous vous en doutez bien, le long de cette promenade on croise de nombreux temples.

Nous commençons par la visite du Ginkaku-Ji, plus connu sous le nom de pavillon d'argent. Il aurait du être recouvert de ce métal pour concurrencer son homologue d'or, mais cette étape ne fut jamais réalisée. Dès le début de la visite, la pluie s’interrompt. Tant mieux, car c'est surtout pour le jardin qu'on vient ici. Et il vaut vraiment le détour ce jardin. Il est tout simplement magnifique, avec son jardin de sable, son étang, son chemin qui serpente à flanc de colline.

Nous poursuivons ensuite sur le chemin de la philosophie, vers le Zenrin-Ji (ou Eikan-do). Nous hésitons à visiter ce temple, car la description du guide donne l'impression qu'il ne s'agit pas d'un monument majeur. En plus nous n'avons pas l'intention de visiter tous les temples de Kyoto. Vous aviez l'impression du contraire ? Nous y entrons quand même, et quelle bonne surprise. Ici, on se déchausse à l'entrée, et ensuite on visite les nombreux pavillons du temple. On passe de l'un à l'autre par des passerelles en bois qui craquent sous nos pas, on visite les salles dont le sol est recouvert de tatamis tressés et on flâne dans les corridors ouverts sur le jardin intérieur. En plus, il n'y a pas grand monde. C'est vraiment fantastique, on a l'impression de se retrouver dans le Japon féodal.

Après ce petit voyage dans le temps, nous prenons le chemin du Nanzen-Ji. Mais la faim se fait sentir, et comme il recommence à pleuvoir, nous décidons de déjeuner avant de poursuivre.

Après nous être régalés de Tendon, délicieux mais un peu léger, la pluie tombe de plus en plus fort. Nous abandonnons donc le chemin de la philosophie et sautons dans un bus pour aller visiter quelque chose de clos et à l'abri de la pluie. Ce sera le Sanjusangen-do, encore un temple. C'est le plus long bâtiment en bois du Japon : 120m ! Et surtout, il abrite 1000 statues en cyprès doré à taille humaine (ou presque) de la déesse Kannon. Elles sont alignées sur 10 rangées sur toute la longueur du bâtiment. Un statue plus grande (3,4m) de la déesse siège au milieu. C'est incroyable, on a l'impression que ça n'en finit pas. La salle baigne dans une légère fumée d'encens, c'est mystique.

Les photos étant interdites, il faut nous croire sur parole, et il faut absolument y aller si un jour vous passez par là.

A notre sortie, la pluie ne s'étant pas calmée nous décidons de rentrer.

Sage décision, car il pleuvra toute la soirée et toute la nuit.

Comme on dit ici :« Sommeil pluvieux, réveil vaseux... ».

vendredi 27 mai 2011

27 Mai, A la conquête de l'ouest...

Vendredi déjà.
Les journées passent à toute vitesse.
Plus que 3 jours sur Kyoto.
Aujourd'hui encore la météo est plutôt grise. Il devrait pleuvoir dans la journée, et les jours suivants ne s'annoncent pas bien meilleurs. Pas grave, ce n'est pas ce qui va nous arrêter.
Nous partons explorer le quartier ouest de Kyoto, Arashiyama. Yama signifie « montagne ». Il s'agit d'une zone de collines dans lesquelles sont nichés de nombreux temples. Encore des temples ? Et oui, à Kyoto, c'est surtout pour ça que l'on vient. Nous n'allons pas tous les visiter de toute façon. Après 10 minutes de train, nous arrivons à la gare de Saga-Arashiyama. Juste à proximité nous apercevons une supérette Lawson. Génial, nous allons pouvoir barrer une ligne sur notre liste de courses de la journée. Des bananes ? Des biscuits ? Non, nos billets d'entrée pour le musée Gibli à Tokyo. L'achat se fait sur un automate à écran tactile tout en japonais. Heureusement, l'employée s'empresse de se faire remplacer à sa caisse, pour venir nous aider. Comme ça, c'est plus facile c'est sûr.
Nous rejoignons ensuite le premier temple de la journée : le Tenryu-Ji. Son attrait majeur est le magnifique jardin, surtout la partie où se trouve l'étang.
Après le jardin, nous empruntons la sortie nord qui nous emmène directement vers la bambouseraie. Le chemin remonte à travers cette forêt de bambous gigantesques. On s'attend presque à chaque virage à rencontrer un ninja (les fans d'animation et de cinéma asiatique comprendront).
Tant bien que mal (tout les panneaux sont en japonais) nous trouvons le Gio-Ji. C'est un tout petit temple de rien du tout, mais les bambous autour, et le jardin de diverses variétés de mousses lui donne une atmosphère irréelle.
Nous terminons par le Nembutsu-Ji, assez étonnant de par la multitude d'effigies de pierre qui s'y dresse. La ballade est vraiment agréable car dès que l'on a quitté le Tenruy-Ji, on ne croise pratiquement plus personne.
Nous rentrons, ensuite vers la gare de Kyoto, pour déjeuner dans un des nombreux restaurant au 10e étage de la gare (oui, au 10e !). Après un bon gros bol de ramens, nous allons au terminal des bus devant la gare.
Un employé nous repère tout de suite avec notre regard bovin devant le panneau des différentes lignes de bus. Nous voulons aller à Gion siouplé. Ha, ça se prononce Guion. Savoir dire le mot correctement, c'est déjà la moitié du chemin.
Ici, on monte dans le bus par l'arrière, et on descend par l'avant en jetant son argent dans un monnayeur à coté du chauffeur. Le bus, c'est vraiment excellent : un écran à l'avant indique le trajet, et l'arrêt suivant. Pour chaque arrêt, une voix enregistrée vous explique en 3 langues les points d'intérêt situés à proximité. Si le musée ou temple n'est pas pas immédiatement à côté, une petite animation explique le chemin à suivre ensuite. Rien à dire, ils ont vraiment pensé à tout ces japonais !
Gion est l'ancien quartier des Geishas. A cette heure de l'après-midi, nous n'en croisons pas, tout juste deux dames en habit traditionnel. Ce n'est pas grave, de toute façon dimanche soir nous avons croisé deux jeunes apprenties Geisha (des Maïko). Le quartier ne s'est pas encore animé, mais la promenade parmi ses façades de restaurants et maisons de thé au style du 17e siècle est très sympa.
Il est déjà 17h, nous sommes partis depuis 9h ce matin, la pluie commence à tomber, et surtout... surtout, on se boirait bien une petite bière.
Rentrons !!

jeudi 26 mai 2011

26 Mai, Triathlon

Mal aux pieds ce matin.

Pour varier les plaisirs, nous allons faire du vélo. A 5 minutes à pieds de l'appart, un loueur en propose à 8000 Yens par jour, banco !

La journée est maussade, mais il ne devrait pas pleuvoir avant ce soir. Nous démarrons donc notre exploration de Kyoto par la partie nord-ouest (la plus éloignée).

C'est parti, pour 1h30 de vélo sur une monté assez douce pour atteindre le Kinkaku-Ji. Sur la carte ça ne faisait pourtant que quelques petits centimètres. Heureusement la température est douce, aux alentours de 23°C. C'est un des monuments les plus connus du pays, aussi connu sous le nom de pavillon d'or. Sur les bords d'un étang au milieu de collines boisées, le site a tout d'une carte postale. Sur place, il y a de nombreux groupes scolaires encore une fois. Plusieurs nous abordent timidement dans un anglais maladroit. C'est pour leur english project. Nous échangeons quelques mots, signons quelques autographes, et posons pour quelques photos. Tout le monde est ravi, nous compris. Ça fait du bien de faire les stars, ça nous manquait un peu depuis la Chine. Après une pause déjeuner dans un petit resto de Ramens, nous filons vers le Ryoan-Ji ( ouf ça descend un peu).

Son jardin zen en est son principal attrait. On y accède en rentrant dans le temple préalablement déchaussés. Ça fait du bien. L'année dernière nous avions pris l'habitude des visites nu-pieds.

Le jardin invite à la méditation, mais il y a un groupe de retraités français assez bavards tout près de nous. Quelques nouveaux coups de pédales, nous conduisent ensuite au Ninna-Ji. Encore un temple bouddhique, hébergeant une pagode à 5 étages. Le jardin de cerisiers (plus en fleurs en cette saison) est une promenade paisible. De nouveaux collégiens, vêtus en tenue traditionnelle (pourquoi???), kimono sombre pour les garçons et à fleurs pour les filles, nous abordent encore pour tester leur anglais. Nous décidons ensuite de rentrer car la route est longue et la journée d'hier se fait encore sentir. Demain nous restons sur Kyoto.

A pieds, à vélo, ou à la nage, nous ne savons pas encore.

25 Mai, Marathon



Fini la rigolade. On n'est pas venu ici pour Snoopy et compagnie.

C'est le dernier jour de validité de notre Kansai Pass. 6000 Yens (diviser par 114 pour le prix en euros) pour 4 jours, il faut les amortir.

Nous commençons la journée par une visite au Byodo-In (20 min de train). Ce temple bouddhique est très célèbre, il figure en effet sur les pièces de 10 Yens. C'est vrai qu'il y a du monde, essentiellement des sorties scolaires. Il fait un temps magnifique, presque trop chaud. Le temple est niché au pieds de collines boisés, c'est vraiment magnifique. Sur le retour de la gare, nous testons ce qui semble être la spécialité des divers commerces : le cornet de glace verdâtre. En fait, c'est de la glace au thé vert qu'on vous saupoudre de poudre de thé vert justement. Expérience intéressante, mais vraiment spéciale pour nos palais d'occidentaux. Un peu plus loin, une petite échoppe tenue par une mamie qui compte avec un boulier, attire notre attention : des tempuras !!! Hip, hip, hip, Hourra !! C'est parti pour des tempuras à la crevette, au poisson inconnu, et aux mini-poivrons. Que c'est gras, et que c'est bon.

Retour à la gare pour 5 minutes de train jusqu'à Inari, une petite bourgade bien agréable à proximité de Kyoto. Nous nous lançons à l’ascension de la colline du Fushimi-Inari Taisha. 4 km de montée sur un sentier passant sous des centaines de torii rouges gravés de Kanjis noirs. Ce sanctuaire est dédié à la divinité Shinto, Inari, déesse de la croissance du riz. Nous croisons sans cesse des statues de son émissaire terrestre, le Kitsune (renard). C'est vraiment une promenade ensorcelante.

Après quelques litres de sueurs, nous décidons d'aller à Osaka. Nous devons pour cela repasser par Kyoto, puis faire encore 40 minutes de train.

Nous voici à Osaka la moderne. Ça ne serait pas l'heure de déjeuner des fois ? Ha oui, il est 15h.

Nous nous délectons d'Okonomyaki au poulpe, crevette et porc. Miam !!! Rassasiés nous explorons un peu le quartier de la gare, avant de prendre la loop line pour aller voir le château. A 500m du château, une question nous taraude : « Mais, il ferme à quelle heure au fait ? Ha ! Il ferme dans 30 minutes. ». Bon, tant pis pour le château, de toute façon c'est une reproduction en béton de l'original. Retour à la loop line et direction le quartier Dotonburi. Nous nous posons un moment sur un banc le long du canal Dotonburi et observons la faune locale de fashion victims en tout genre. Nous terminons la journée dans ce quartier, siège de la vie nocturne d'Osaka. Bon, c'est pas tout, mais nous avons encore de la route pour rentrer à Kyoto, nous ne passerons pas la nuit ici.

Très longue journée encore. Juré, demain on se repose.

mardi 24 mai 2011

24 Mai, Après la pluie...


Journée épuisante.

Tenez vous bien. Un T-rex a failli nous croquer, heureusement Spiderman est arrivé à la rescousse dans une DeLorean. Il était épaulé par Terminator et Shrek. Ce n'était pas de trop car un énorme requin blanc a vite rejoint le dinosaure. Après tant d'émotions nous nous sommes rassasiés sur le Pier 39 de San Francisco où nous avons croisé « Hello Kitty » et Snoopy.

Mythomanes ? Non : Universal Studios Japan, bien sûr!

Et oui, pensant que le temps allait encore être pluvieux (dixit la météo locale aussi fiable que chez nous), nous avons changé notre programme pour une activité ne craignant pas les gouttes. Il a fait un temps magnifique : beau soleil et agréable chaleur.

Sachez que notre visite n'avait d'autre motivation que la curiosité scientifique : l'universal studios d'Osaka est-il aussi bien que celui de Los Angeles.

Après une étude pointue de chacune des attractions, nous pouvons affirmer que OUI. Il est même mieux. Yata !!!

lundi 23 mai 2011

23 Mai, qui vivra, Nara...






Réveil difficile, surtout pour Sabrina. Nous avons pourtant passé une bonne nuit, mais 7 heures de décalage horaire ça passe mal.

Aujourd'hui il s'agit de rentabiliser le Kansai Area Pass, qui nous permet de circuler en illimité pendant 4 jours sur le réseau Japan Railways du Kansai. Nous ne restons donc pas sur Kyoto, mais sautons dans un train pour Nara (45 minutes, et pas une seconde de plus). Avant de prendre le train nous achetons notre premier objet typique du coin : le parapluie ! Et oui, au Japon, il pleut très souvent. Il y en a de toutes les tailles et de toutes les couleurs, mais nous restons classiques : un bordeaux et un vert (Les couleurs du Portugal, mazette!!).

Après 45 minutes de train, et effectivement, pas une seconde de plus, nous voici à Nara. Ancienne capitale du Japon au 8e siècle, elle a conservé de grands sanctuaires bouddhistes et shintoïstes.



L'immense parc où se trouvent ces sanctuaires abrite de nombreux daims. Ces bestioles, pas farouches pour un sou, vous laissent les caresser sans rechigner. Elle vont même jusqu'à fourrer leur nez dans vos poches dans l'espoir d'y trouver des biscuits. Faut pas rêver, je ne vais pas dépenser mes sous pour des biscuits, alors qu'à la place je peux m'offrir une canette ULTRAMAN. YEEEESSSSS !!!

La balade est des plus agréable, mais la pluie est rapidement de la partie. D'abord assez fine, en fin d'après-midi l'averse prend de la vigueur, et malgré les parapluies, nous sommes rincés. Nous nous réconfortons devant deux énormes bols d'udon. Ce sont d'épaisses nouilles blanches agrémentées de viande, légumes et de tempura(friture panée) de crevette. Nous l'avons bien mérité, la promenade sous la pluie ayant duré jusqu'à 15h.

Après déjeuner (oui, à 15h on peut encore considérer que c'est déjeuner!) nous faisons une tentative de promenade dans le vieux Nara, mais la pluie a raison de nos forces. Nous ne ferons pas mentir le fameux dicton : « Quand ton pied dans l'eau baignera, il sera temps de quitter Nara. ».

Retour à Kyoto en 45 minutes et... non, toujours pas une seconde de plus ! Ils sont forts ces trains japonais. Détail amusant, pendant tout le trajet, le contrôleur fait sans cesse des aller-retours dans le train, simplement au cas ou quelqu'un aurait besoin d'un renseignement. Et à chaque fois qu'il entre ou sort de la voiture, il effectue un salut solennel.

Sur le chemin de l'appartement nous prenons des assortiments de sushis à emporter, que nous ferons descendre avec une bière Asahi. Nous suivons encore là un fameux dicton : « Lorsque l'Asahi tu boiras, plus vite tu sècheras ».

22 Mai, Konichiwa !

Ça y est, nous voici de retour sur les routes de l'Asie pour la quatrième année consécutive.

Cette fois, c'est au Japon que nous avons décidé d'aller. Il faut dire que c'est une destination qui nous faisait envie depuis bien longtemps. Nous avons donc acheté nos billets en début d'année, mais le tremblement de terre, le tsunami et les événements de Fukushima ont bien failli avoir raison de notre détermination.

Mais ça y est nous sommes enfin au Japon.

Pour venir jusqu'ici nous avons volé sur China Eastern, compagnie sur laquelle nous avions lu des critiques peu élogieuses. Et bien ma foi, ce n'est pas si mal vu le prix. Les repas étaient corrects et le personnel serviable. Par contre sans écrans individuels et avec des films chinois uniquement en chinois, les 11h jusqu'à Shanghai peuvent sembler longues.

Le côté amusant, c'est que ça nous a rappelé notre voyage en Chine : où rien n'est simple.

Nous avons transité par Shanghai, donc pas besoin de visa, facile quoi... Que nenni ! Il faut remplir le formulaire d'entrée sur le territoire, attendre que la dame qui dispose du tampon adéquat vienne nous voir, entrer dans le hall des arrivées, faire le tour de l'aéroport pour aller aux départs, et enfin, remplir le formulaire de sortie du territoire avec tous les tampons et gribouillis nécessaires. Fastoche de transiter en Chine !

Bref, nous sommes quand même arrivés à Osaka sans retard. Le temps de récupérer nos sac et d'acheter le Kansai Area Pass, nous allons attendre un train direct en direction de Kyoto.

Premières impressions, le sol de la gare et des quais est tellement propre qu'on pourrait manger parterre. Nous observons amusés, une employée qui se déplace avec son petit aspirateur pour ramasser... bah, nous ne savons pas trop quoi en fait. C'est nickel !!

Au bout d'1h15 nous sommes enfin à Kyoto. L'appartement que nous avons loué est très facile à trouver. (The furnished apartment). Il se situe dans un réseau de ruelles à l'écart des grands axes. Dans les rues aux maisons typiquement japonaises, on ne croise que de rares voitures et quelques vélos. A chaque coin de rue, l'inévitable distributeur de canettes est là. C'est vraiment comme dans un dessin-animé.

Pour dîner (oui, à 17h on peut déjà considérer que c'est diner!), nous nous arrêtons dans un resto où l'on passe commande sur un automate à l'entrée. Pour 690 yens chacun nous nous régalons (la photo parle d'elle même). Nous nous promenons un peu dans les rues, faisons quelques course, mais rentrons rapidement à l'appartement car nous sommes épuisés. A l'heure où nous écrivons ces lignes, cela fait 30 heures que nous sommes debout. Nous sommes au bout du rouleau. Allez !! Au dodo !!