dimanche 14 octobre 2012

Et pour conclure sur l'Inde...

Il nous aura fallu deux mois pour laisser nos souvenirs se décanter et trouver l'inspiration pour ce dernier message.
Mais comment conclure sur un pays grand comme un continent ? Pas évident effectivement. Nous nous contenterons donc de conclure ici un chapitre d'un voyage qui ne demande qu'à être poursuivi.

Pour un premier voyage en Inde, notre périple a été on ne peut plus classique .
Nous avons suivi une grande boucle à travers le Rajasthan, nous sommes passés par Agra et Delhi, et plus original, nous sommes montés jusqu'à Amritsar.

En quatre semaines nous avons parcouru 3150km : Delhi, Jaisalmer, Jodhpur, Ranakpur, Udaïpur, Pushkar, Jaïpur, Agra, Delhi, Amritsar, Delhi.

S'il fallait changer une étape, ce serait Jaïpur, ville trop bruyante où nous sommes restés un peu trop longtemps.
C'est un parcours que beaucoup font en 2 ou 3 semaines. Ça doit être faisable, à condition d'avoir un chauffeur.
Nous avons préféré prendre tout notre temps quitte à en voir un peu moins. On dit souvent que ce n'est pas la destination qui compte, mais que c'est le trajet qu'on emprunte. En Inde nous avons été servis.


L'Inde pour nous comme pour beaucoup, ça a été le bruit, la poussière, les détritus, des soucis de santé et la foule. Totalement à l'opposé de notre précédent voyage.
Tout a été négatif alors ? Non, bien au contraire, les bons côtés surclassent très largement ces petits désagréments.
En fait l'Inde pour nous, ça a surtout été des monuments à couper le souffle, des gens extrêmement amicaux et souriants, une gastronomie délicieuse et un dépaysement total.

Des monuments époustouflants, comme ces forteresses gigantesques perchées sur des rochers ou ces temples finement sculptés tels des broderies de pierre, et sans oublier, l'inoubliable Taj Mahal.

Des gens adorables, toujours prêts à bavarder, à sourire et à rire.

Une cuisine savoureuse, et assez relevée, même si au bout de 4 semaines la consistance d'une entrecôte nous manquait.

Un dépaysement amplifié par ce mélange entre modernité et archaïsme, comme lorsque au cœur d'une grande ville moderne vous croisez une carriole tractée par un dromadaire, ou encore vaches et cochons qui traînent dans le caniveau face à une boutique télécom. Assister aux ablutions des fidèles dans des lieux comme Pushkar et Amritsar ajoute aussi une dimension mystique à ce dépaysement.

En résumé, nous avons adoré.

Il est maintenant temps d'accomplir notre traditionnel exercice du palmarès. Mais cette année, il est est particulièrement ardu, tant les souvenirs se bousculent dans nos têtes. Mais les traditions doivent être respectées, et tant pis si certains choix nous laissent de petits regrets pour les non-élus.

S'il fallait choisir..
Un seul temple : le temple Jaïn de Ranakpur
Un seul lieu de pèlerinage : le Temple d'Or d'Amritsar
Une seule forteresse : Mehrangarh à Jodhpur
Une seule balade : les dromadaires dans le désert du Thar
Un seul repas : le curry d'aubergines au Lotus café à Udaïpur
Un seul panorama : le soir, la vue sur le lac d'Udaïpur à partir de la terrasse du Dream Heaven Hôtel
Une seule rencontre : impossible, il y en a eu trop
Une seule atmosphère : le couché du soleil sur la ville bleue de Jodhpur

mardi 21 août 2012

19 août: retour en France

Ça y est. C'est la fin de quatre semaines riches en belles visites et en belles rencontres.
La dernière semaine a été un peu mouvementée, et c'est assez fatigués que nous embarquons pour 9 heures de vol.
Comme d'habitude, nous vous donnons rendez-vous dans quelques semaines, le temps de prendre un peu de recul, pour une conclusion sur le voyage.

A bientôt.

18 août: en transit

Cet après-midi, le programme est simple : quitter Amritsar et retourner à Delhi.
Notre sac est bien là ! Quel soulagement.
Nous nous faisons déposer à notre hôtel par un taxi qui essaie de nous embarquer dans un autre. Mais comme nous ne descendons pas tant que ce n'est pas celui de notre choix, il abdique.
Nous restons juste une nuit au « Hôtel Delhi Aerocity », à ne pas confondre avec son voisin qui a presque le même nom mais avec un Inn. Nous payons 2370Rs taxes et petit déjeuners inclus. La chambre est propre et moderne, et surtout nous sommes à 10 minutes de l'aéroport.
Demain ne repartons pour la France.






17 août: Faut se bouger

Nous voici frais comme des gardons. Enfin, des gardons pêchés il y a une bonne semaine...
Mais en tous cas, pas moyen que nous restions encore dans la chambre. Les médicaments ont fait leur effet, et nous nous sentons capables d'aller au Temple d'Or. Si ça se passe bien, nous réfléchirons à la suite.

Le Temple d'Or d'Amritsar est un des lieux les plus sacrés pour les Sikhs. Les Sikhs, c'est ces gars barbus qui portent des turbans en permanence et pour certains un petit poignard ornemental. Vous savez forcément de quoi nous parlons, on en voit tout le temps en chauffeurs de taxi new-yorkais dans les films.
Pour pénétrer dans le complexe du temple, il faut se couvrir la tête, hommes et femmes. Des foulards sont en vente à l'entrée pour 10Rs. Ça fait un petit souvenir sympa.
On doit également se déchausser, et une consigne gratuite permet de se délester de ses chaussures en toute confiance.
Le temple se trouve au milieu d'un bassin sacré, où les membres de la secte font leurs ablutions. Les femmes disposent d'un emplacement réservé à l'abri des regards.
Comme il fait très chaud, nous faisons le tour du bassin à l'ombre des arcades où des pèlerins se reposent. Il règne ici une atmosphère de sérénité. Des champs résonnent dans les hauts parleurs, et nous nous asseyons au bord de l'eau pour profiter du lieu. Des centaines de personnes font la queue sur la passerelle qui relie le temple à la rive. Nous ne tenterons pas de rentrer dans cette file compacte et très longue.
Mais de l'extérieur, le spectacle est fantastique.
Le temple est recouvert d'or véritable, et au milieu de ce bassin c'est magnifique. Il y a très très peu d'étrangers ici en comparaison des autres villes visitées. Du coup les gens nous regardent avec curiosité. Certains vieux Sikhs ont des tenues splendides et ne se font pas prier pour se faire prendre en photo. 
Nous sommes ravis de la visite, mais il nous faut faire quelques courses, car mon sac n'est toujours pas arrivé, et il me faut des vêtements. A peine sortis du temple, nous sommes accostés par un gars qui propose une excursion à la frontière pour la célèbre cérémonie de fermeture, pour 100Rs chacun en véhicule de 10 personnes (départ 15h30, retour 20h). Est-ce vraiment raisonnable ? Pas encore bien vaillants, nous prenons ses coordonnées et nous nous laissons le déjeuner pour réfléchir. Il existe un réfectoire gratuit dans le complexe du temple. Il est ouvert à tous, mais nous jouons la carte sécurité ce midi et retournons à l'hôtel.


En début, d'après-midi nous décidons de tout de même aller à la frontière. Ce serait dommage de rater ça.
Nous retrouvons d'autres touristes occidentaux, mais aussi, tout autant de touristes indiens dans les 2 véhicules qui nous embarquent. Nous sommes tous les deux dans le mini-bus avec uniquement des indiens. Le voyage dure environ une heure, et est plutôt sympathique, puisque nous bavardons tout le long avec des jeunes venus de Delhi pour quelques jours.
Tous les véhicules doivent s'arrêter environ 1km avant la frontière, et il faut faire le reste à pieds ou en cyclo-pousse (qui ne pourront faire que la moitié du chemin).
Bien entendu, avant l'arrivée, il faut subir les habituelles palpations de sécurité. Les sacs sont par ailleurs interdits.
Pour assister à la cérémonie c'est gratuit, et en plus les étrangers, en montrant leur passeport, ont droit aux places semi-vip. Les gradins installés le long de la route qui rejoint la frontière pakistanaise sont pleins à craquer. Côté pakistanais, c'est encore désert.
Nombres de personnes ont leur petit drapeau indien, et de la musique patriotique ou pas est diffusée pour faire patienter les spectateurs. Il y a une ambiance de folie. De nombreuses femmes et des enfants attendent leur tour pour faire un sprint aller-retour de 50m jusqu'à la frontière en portant un grand drapeau indien.
Au Pakistan, un peu de monde est arrivé, à peine une centaine de personnes.
Le soleil commence enfin à se coucher, et la cérémonie de fermeture peut commencer.
Tous les soirs, cette frontière avec le Pakistan est fermée à grand renfort d'effets de jambes par des militaires (très souples) en costume d'apparat. En face, les militaires pakistanais ont des tenues plus sombres, mais très belles aussi, et ils réalisent presque en miroir, une performance équivalente. Ce ne sont que cris et applaudissements. Nous nous régalons du spectacle, c'est génial.
A la fin, les drapeaux des deux pays sont baissés, une poignée de main est échangée entre les frères ennemis, et on ferme les grilles de la frontière pour la nuit.

Nous revenons à Amritsar à 21h, et retournons directement au temple pour le voir de nuit.
L'éclairage le met en valeur, et avec les reflets dans le bassin c'est MA-GNI-FIQUE !
Il y a un peu moins de monde, et ce soir les gens ne cessent de nous accoster pour bavarder et se prendre en photo avec nous.
C'est la fin d'une très très bonne journée. Changer nos plans et venir à Amritsar a vraiment été une très bonne idée, en dépit de nos récents déboires. Nous recommandons totalement de faire ce détour.
En plus, cet après-midi, on nous a confirmé que mon sac était retrouvé. Il nous attend demain à Delhi (espérons que ce soit le bon).
Allez, au dodo, nous l'avons bien mérité.




samedi 18 août 2012

16 août: convalescence

Nuit blanche, passée entre le lit et les W-C. Ça ne va pas mieux.
Comme avec notre carte visa, il y a un contrat europe-assistance, nous les appelons pour savoir s'ils peuvent nous recommander une structure médicale décente dans le coin. 
D'après eux, le plus près c'est Delhi. Ça va être compliqué. 
Nous appelons Air India dans l'espoir de récupérer notre trousse de secours, mais pas trace pour l'instant du sac. 
Sur la fois du lonely planet, nous décidons d'aller à un hôpital privé à priori fiable à 25km. Mais le personnel de l'hôtel nous recommande de jeter un œil à un dispensaire très proche à 5min à pieds. Nous y allons à tout hasard.
Ce n'est pas simple à trouver, car aucun panneau extérieur en anglais ne l'indique. Il se trouve près d'une clinique qui a visiblement des moyens publicitaires importants, elle est décorée d'une gigantesque affiche en rouge et jaune, qui sent la surfacturation à plein nez. 
Notre dispensaire plus discret est le Nagpal Nursing Home (près de Sri Darbar Sahib). Alors, oui, l'immeuble n'est pas de première jeunesse. Mais il y a plusieurs docteurs et infirmières parlant tous très bien anglais, et une pharmacie. Et les gens utilisent des gants stériles. Oui, oui !
La consultation coûte 120Rs et on ne cherche pas à nous extorquer de l'argent en soins inutiles. Nous ressortons avec des médicaments pour tous les deux, pour 3 jours pour 199Rs. Autant dire presque rien.
Il est temps de rentrer à l'hôtel nous reposer.
Nous n'en bougerons pas, mais le soir nous nous sentons déjà un peu mieux.

15 août: journée de M*#*#**

Ce matin nous ne sommes pas bien frais, tout n'est pas encore revenu en place.
Sabrina n'a pas dormi, a vomi, et je commence à prendre le même chemin.

Mais bon, il faut se bouger, car nous avons un avion à prendre à 12h40 pour Amritsar. 
Hier nous avons réservé un taxi par l'intermédiaire d'un hôtel qui doit nous emmener à l'aéroport pour 350Rs. C'est le prix correct, puisqu'au guichet prépayé de l'aéroport quand nous sommes arrivés en Inde, nous avions payé 400Rs.
Notre vol part du terminal 3, mais la voiture s'oriente vers le terminal 1. Lorsque nous lui signalons qu'il se trompe, il est étonné: « Ha bon ? Mais l'hôtel m'a dit le 1, pour le 3 c'est plus cher. » 
Alors, là mon coco, c'est pas le bon jour pour essayer de nous rouler! 
Nous lui indiquons qu'il peut se gratter pour avoir ne serait-de qu'une roupie de plus, car tout a été payé à l'hôtel. Comme il insiste, nous lui demandons d'appeler l'hôtel pour vérifier avec eux. Oh surprise ! Il n'a plus de crédits sur son mobile. « Pas de problème mon pote, nous on en a, tu n'as qu'à nous dire le numéro. » Comme par hasard, il ne le connaît pas. 
Nous restons fermes : « Nous ne sortirons pas de la voiture tant que nous ne sommes pas au bon endroit ». Il nous dit que nous allons rater notre vol. Ok, il veut jouer à ça : « Très bien monsieur, nous appelons de ce pas la police touristique pour savoir ce qu'ils en pensent ».
Et là, comme par miracle, le terminal 3 devient gratuit, il nous fait une fleur. Trop sympas ces voleurs de taxis !
Nous sommes encore malades, et la journée commence mal. Ça sent pas bon tout ça ! (pas de jeux de mots).

Pour entrer dans l'aéroport, il faut présenter son billet. Ensuite, dès l'entrée, vos bagages sont scannés et fouillés. Puis, on doit s'enregistrer. Problème, notre destination est la seule à ne pas avoir de comptoir attitré. Le personnel d'Air India, devant nos mines pleines de santé, se sent obligé d'aimablement nous balader entre 3 allées différentes. La troisième est la bonne.
Nous indiquons avoir nos 2 sacs de soute et 2 bagages à main. Pas de problème.
Nous allons ensuite vers la zone d'embarquement pour franchir la sécurité. On vous scanne alors encore une fois les bagages à mains, on les fouilles, et on vous fouille aussi, encore.
Et là ! Scandale ! Quoi ?!! Nos bagages à main n'ont pas d'étiquette !! « Bah non monsieur, après les multiples contrôles, personne ne nous l'a encore signalé ». Et là on se fait engueuler par le douanier, car ce n'est pas possible, il faut un ticket qu'il puisse tamponner. 
Heureusement, Sabrina se souvient qu'il nous reste des petites étiquettes Air France. Et c'est bon, il peut tamponner ce ridicule bout de papier attaché à nos sacs. OKKKKK.... Et avoir des étiquettes à disposition à proximité, ce serait trop compliqué ? Pas la peine d'essayer de comprendre.
10 mètres plus loin, nouveau contrôle pour vérifier que le tampon est présent. OK.
Il faut ajouter à ça, que sur la passerelle d'embarquement à 5 mètres de l'entrée de l'avion, on vérifie encore les étiquettes, et on refouille les sacs, avec nouvelle palpation de sécurité. 
OK, c'est bon nous sommes dans l'avion.

Notre vol dure à peine une heure, et nous sommes plutôt contents d'avoir choisi cette option à la place de 6h de train. Jusque là !
Devant le tapis des bagages notre satisfaction s'émousse. Il nous manque un sac, celui avec tous nos médocs bien sûr. OK, c'est pas la journée.
Nous remplissons auprès d'Air India le formulaire de réclamation. Ils n'ont pas la moindre idée d'où se trouve notre bagage, seule certitude : il n'est ni à Amristsar (on l'aurait vu), ni à Delhi. OK, what else ?

Nous comptions prendre la navette gratuite pour aller au temple d'or. Sauf que comme nous restons plus longtemps que prévu, elle est partie !! C'est balot quand même. L'employé d'Air India nous offre de prendre leur navette qui part dans 10min. Pourquoi pas, après tout ils nous doivent bien ça.
La navette est un bus tout pourri qui attend le staff pour partir, dans 5 minutes. Au bout de 6 fois 5 minutes, le compte est bon, ça fait 30 minutes. 
Y en a marre, nous allons voir le prix des taxis prépayés. Je me renseigne, c'est 500Rs. Mais comme je retourne vers Sabrina qui attend 50m plus loin pour lui indiquer, un chauffeur pense que je veux marchander et baisse le prix à 350Rs. Marché conclu ! Nous retournons avec lui vers le comptoir des taxis pour avoir le bon déchange pour la course. Mais là l'employé sur place écrit 500Rs. Ha non, pas d'accord le conducteur ici m'a dit 350. Oups, la gaffe. Le pauvre gars se fait incendier par ses collèges, qui lui cassent son business en nous indiquant qu'en auto-rickshaw c'est 150Rs. Nous les laissons au milieu d'une belle engueulade et allons donc voir les auto-rickshaws. 
Ils nous demandent directement 250Rs.
Alors :
1- nous sommes bien malades
2- les arnaques aujourd'hui ça suffit.
3- le type à côté nous a dit 150.
4- « Tu peux courir pour avoir 250Rs »!!

C'est simple, nous nous asseyons dans l'auto-rickshaw et c'est 150Rs, un point c'est tout. Et ça marche. Miracle, nous payons moins cher que ce que le guide lonely planet indique.
A peine arrivés à proximité du temple, un vendeur ambulant nous fiche un tissu sur la tête, pas cher 20Rs pièce. Faut pas déconner, on n'en a pas besoin tant qu'on n'entre pas dans le temple, contrairement à ses affirmations. Il insiste péniblement. Sabrina saisi les les foulards et lui plante sèchement dans son sac. Le type reste scotché. Oui, mec, c'est pas le jour.

Il fait très chaud, nous sommes KO, mais nous n'avons pas réservé d'hôtel. Une seule certitude, nous voulons être au plus près du Temple d'Or. Nous visitons 3 hôtels, vraiment pas terribles. Le problème des lieux de pèlerinage, c'est que l'hôtellerie est chère et souvent miteuse.
Finalement, nous jetons notre dévolu sur l'hôtel « Le Golden » à 20 mètres de l'entrée du temple. La chambre est vieillotte mais propre et nous est proposée à 1550Rs hors taxes, petit-déjeuners inclus. En comparaison, des taudis qui demandaient 1200 à 1400 sans petit déjeuner, c'est vraiment un palace.

C'est l'heure de dîner, mais l'appétit n'est pas là. Ce sera riz blanc et toasts nature.
Mais à la première bouchée, je vomis directement dans l'assiette. Ça craint. Le type de l'hôtel inquiet, nous suggère de retourner à la chambre, un toubib va venir.
20 minutes après, voici le docteur, un vieux monsieur grisonnant qui roule un peu des mécaniques avec sa valise. 
Après un rapide examen, intoxication alimentaire, il faut le suivre à son « hôpital ». Il est en scooter, nous le suivons en rickshaw (cyclopousse) dans les rue sombres, pas tellement confiants. 
Nous voici arrivés devant ce qui ressemble à un garage avec un rideau métallique à moitié relevé. Ha, c'est ça l'hôpital ? A l'intérieur, une famille indienne tiens la main à une dame âgée allongée sur un espèce de lit de camps. Nous assistons à la pose d'une perfusion, sans désinfection du bras, sans lavage de main préalable, et pas de gants chirurgicaux. 
Il m'indique que je dois subir le même traitement car je suis très mal. Et qu'il faudra que j'y reste la nuit. Mais ce n'est pas cher, juste 2000Rs. Décidément, ça ne sent vraiment pas bon cette histoire. Mal ou pas mal, pas moyen qu'il me pique ce type ! En restant fermes mais polis, nous lui expliquons que l'aiguille, il peut se la garder, et que nous nous rentrons. Il nous montre son bureau et nous donne quelques malheureuses gélules, pour 550Rs. Ça alors, il n'y a pas 5min j'étais à l'article de la mort, et maintenant des comprimés pour 2 jours suffisent.
Nous rentrons à pieds (ce n'est pas si loin en fait), tenus par l'adrénaline, car nous sommes presque à jeun de ce matin. Le personnel de l'hôtel semble content de nous voir, ils étaient étonnés de nous voir partir avec le docteur.
Sale journée, il est temps de dormir, demain notre bagage sera là, et nos médocs aussi.

mardi 14 août 2012

14 août: journée défaite

Aujourd'hui pour cause de désordre digestif, nous restons la majeure partie de la journée à l'hôtel.
Nous ne sortons que pour manger et faire un peu de shopping.
A cette occasion nous croisons d'ailleurs un cortège funèbre. Un corps caché d'un drap coloré et de fleurs oranges est transporté par plusieurs hommes sur une civière en bambou, ça fait tout drôle.

Le quartier de Paharganj, où nous résidons n'est pas désagréable. Il offre de nombreuses boutiques de souvenirs, est bruyant en journée, mais assez calme la nuit.  Il ne nous a pas semblé si mal famé que décrit dans les guides. Mais comme tous les quartiers où beaucoup de voyageurs se regroupent, on y croise parfois des gens un peu bizarres : vieux hippie français et son djembé, voyageurs hirsutes et leurs dreadlocks, occidental ayant eu une révélation mystique et s'étant reconverti en sadhu, etc..
Pas méchant, et amusant à observer.
Par contre, effet "touristes" oblige, les restaurants du coin semblent tous proposer la nourriture la plus fadasse que nous ayons goûté jusqu'ici.
Notre deuxième passage à Delhi a été plus sympathique que le premier, même si nous n'avons pas pu faire tout ce que nous voulions.
Cela aurait été dommage de rester sur une mauvaise impression.

Demain nous faisons à nouveau nos bagages pour partir vers l'état du Penjab, dernière étape du voyage.

lundi 13 août 2012

13 août: Delhi is back

C'est parti pour la découverte de la capitale.
Notre premier passage à Delhi, lors de notre arrivée en Inde, a été une expérience peu agréable. Le bruit, les odeurs, les mouches, la saleté, et les « hello, hello » nous avaient un peu brusqué. Mais il s'agissait du vieux Delhi, et il ne constitue qu'une partie de la ville. Nous allons donc voir si le reste est du même acabit.
Le métro se trouve à deux pas de notre hôtel, et il a la réputation d'être efficace, ce sera donc notre mode de transport principal. Et c'est vrai qu'il est moderne, efficace et propre.
Par contre il y a du monde, beaucoup de monde, surtou à l'heure de pointe.
Nous sommes d'abord surpris de voir les gens si disciplinés attendre en ligne pour laisser sortir les passagers. Mais à peine sont-ils sortis, qu'on croirait que quelqu'un a donné le coup d'envoi d'un marathon. Plus de lignes ! Tout le monde se précipite pour remplir la rame. Les employés qui servent à réguler tout ça doivent jouer des coudes pour laisser sortir les retardataires encourent le risque de rester à l'intérieur.
Tant bien que mal, nous y entrons, et nous rendons au tombeau d'Humayun.
Ce tombeau où repose le 2e empereur Moghol, a lancé en quelque sorte la mode des mausolées qui aboutira à la construction du Taj Mahal.
Il se trouve au milieu d'un grand parc, où règne le calme qui manque au reste de la ville. En plus, il fait très beau.
Le monument de grès et de marbre est vraiment beau. Mais forcément, après le Taj Mahal, il a un peu de mal à impressionner.
 
Nous reprenons ensuite le métro pour nous rendre au parc archéologique du Qutb Minar.
La station de métro du même nom se trouvant à 3km de l'entrée, nous devons prendre un auto-rickshaw. Ici ils servent de navette. Tout le monde paye le même prix, 15Rs par personne. Mais il faut se serrer. Sabrina s'installe à l'arrière avec 2 autres personnes, et je monte à l'avant pour partager le siège du conducteur.
Le parc du Qutb Minar se révèle bien plus intéressant que la visite du matin. L'ensemble date du 12e siècle et regroupe des ruines de tombeaux et de mosquées. Et surtout, le parc est dominé par le Qutb Minar, un minaret en grès rouge haut de 73 mètres, réellement imposant. Certains vestiges réunissent le marbre et le grès dans un mariage élégant, et des des reliefs à motifs végétaux et versets du Coran décorent les arches. C'est vraiment excellent.
Au moment, où nous approchons de la sortie, la pluie arrive. Nous sautons dans un auto-rickshaw juste à temps pour échapper à cette grosse averse de mousson.
 
Nous reprenons ensuite le métro pour nous rendre à Connaught Place, un quartier commerçant aux allures un peu british.
Nous y passons le reste de l'après-midi à faire du lèche vitrines et à repérer un peu les prix.
La journée a été longue, c'est les jambes lourdes que nous rentrons à Paharganj, juste avant qu'une nouvelle averse ne démarre.


12 août: Comme des bleus!

Ce matin nous quittons Agra. 
Nous n'y sommes pas resté longtemps. Mais nous avons trouvé que le harcèlement touristique décrit par les guides y était moindre qu'à Jaipur.
Nous sommes tous les deux, au bout de 3 semaines, un peu fatigués. Fatigués par le sommeil pas forcément réparateur (clim, ventilateurs ou environnement bruyants), et fatigués de devoir en permanence être vigilants et de devoir toujours négocier pour éviter de payer le prix fort (rickshaws surtout, mais commerçants aussi). Mais courage, c'est juste un petit passage à vide.

Lorsque nous quittons le Palmstay B&B, nous ne sommes pas encore décidés sur le mode de transport que nous allons utiliser : bus ou train ? Hier, nous n'avons pu réserver de train car tout était complet. Le bus met en théorie presque 5h pour faire le trajet contre 3h10 pour le train. Nous nous décidons donc pour le train. A Agra Cantonment, nous prenons des « general tickets ». Dans la file d'attente nous demandons à un jeune à un jeune type si nous sommes dans la bonne file pour les départs immédiats. Il nous propose gentiment de nous aider à les acheter, et surprise, lors de son passage au guichet il nous les achète. Nous n'avons plus qu'à le rembourser sans avoir à aller au guichet. Vraiment sympa.

Voici un petit mode d'emploi pour ces tickets de départ immédiat. 
Acheter au guichet un general ticket pour 62Rs en précisant le parcours souhaité. Ensuite, attendre sur le quai l'arrivée du train, en se plaçant à l'endroit où les voitures climatisées se trouveront (repères B en général). Repérer le contrôleur du train. Il porte une veste noire passe-partout avec un insigne métallique type étoile de shérif. Mais surtout il a à la main ou dans la poche une liasse de feuilles blanches roulées avec la liste des sièges. Aller voir ce monsieur qui vous indiquera des places libres dans la classe de votre choix. Vous paierez la différence une fois dans le train. L'étape du contrôleur n'est pas indispensable, mais elle évite de sillonner le train en quête d'une place libre.
Trop facile!
Nous avons bien fait de rester sur l'idée du train, bien plus confortable et rapide que le bus.
Notre train arrive à la gare de New Delhi avec 20min de retard, pas si mal.
Nous nous rendons directement sur Main Bazaar Road, dans le quartier de Paharganj. C'est le quartier des hôtels bon marché pour les routards passant à Delhi. Paharganj est Delhi, ce que Kaho San Road est à Bangkok.
Bon marché, c'est assez relatif. Car à confort égal, l'hôtellerie est quand même presque deux fois plus chère à Delhi qu'ailleurs.
Nous allons au Metropolis Tourist Home pour commencer nos recherches. Car nous avons vu des avis corrects sur tripadvisor. 
L'immeuble ne paye vraiment pas de mine. En fait il a l'air un peu délabré. Mais à l'intérieur, tout semble avoir été refait à neuf, et on nous montre une chambre on ne peut plus moderne pour 2000Rs meublée façon Ikéa. Nous négocions un peu, et obtenons un petit rabais à 1700Rs la nuit.
Après nous être installés, nous partons faire un tour dans le quartier, pas désagréable mais un peu bruyant. Nous repérons quelques potentiels souvenirs, mais faisons une grossière erreur de débutants : acheter dans la première boutique visitée. A peine 100m plus loin, dans une autre boutique, nous réalisons que nous avons payé le double du prix normal. Ça ne fait que 4 ou 5 euros de trop au final, mais nous sommes de mauvais poil aujourd'hui. Nous retournons dans la boutique et prenons sérieusement la tête au commerçant. Le menaçant de passer nos journées devant sa boutique pour décourager les potentiels acheteurs. Au bout d'un moment, il nous rembourse une partie de la somme, c'est toujours ça de gagné. Oui, c'est nous les touristes casse-pieds! Mais ça fait du bien de se venger un peu de tous ces truands. Et c'est surtout pour le principe !

Il fait toujours aussi chaud et humide, c'est pour ça que ce soir nous doublons la dose de bière. Il faut s'hydrater !

dimanche 12 août 2012

11 août: Taj attitude

Levé aux aurores, 5h30 !
Le temps de prendre une douche et un thé, nous sommes déjà dans la rue.

Où allons-nous ? Où peut-on bien aller à une heure pareille à Agra ? Au Taj Mahal bien sûr !
La porte Est est située à environ 1,5km de notre hébergement. Nous y allons à pieds, car de toute façon le guichet pour cette entrée se trouve à seulement 500m de notre position. Le guichet est au niveau du parking, aucun véhicule à moteur thermique n'est autorisé à proximité du monument pour éviter de le ternir.
Avec nos tickets pour étrangers à 750Rs par personne (les indiens ne payent que 20Rs), il nous est gracieusement offert une petite bouteille d'eau et des espèces de chaussettes à mettre par-dessus les chaussures pour la visite de l'intérieur du Taj. Par ailleurs, ce ticket donne le droit de prendre les navettes électriques allant jusqu'à l'entrée Est. Plusieurs véhicules électriques alternatifs vous proposeront avec insistance de vous emmener pour une somme modique. Nous clouons le bec à l'un d'entre eux particulièrement tenace avec la question suivante : « C'est quoi le mieux : pas cher ou gratuit ? ».
L'entrée Est est super pratique, il n'y a pas un chat. Nous ne faisons à aucun moment la queue. Il est pourtant déjà 6h45 quand nous la franchissons et il y a déjà pas mal de monde dans les jardins.
Nous nous apprêtons à voir une des 7 merveilles du monde, nous sourions jusqu'aux oreilles savourant d'avance le spectacle, mais en même temps avec une certaine apréhension. Le Taj Mahal, tout le monde en a vu des photos, et tout le monde se l'imagine fantastique. La réalité ne va-t-elle pas nous décevoir ? Oh que non !!
C'est encore mieux que dans notre imagination. Il est imposant, majestueux et élégant à la fois. Nous le découvrons sur un fond de ciel sombre et nuageux qui est prêt à virer à l'orage.
C'est vraiment une merveille. Comme tout le monde ici, nous faisons des dizaines de photos.
Au moment où nous montons sur l'esplanade, l'orage éclate, et une pluie torrentielle s'abat. Fort heureusement, nous nous abritons juste à temps sous le porche d'entrée. L'intérieur est assez nu et sombre, même si les murs sont décorés de motifs floraux en pietra dura (des pierres semi-précieuses incrustées dans le marbre). Lorsque on applique une lumière contre ces motifs, on s'aperçoit qu'elle se diffuse sur quelques centimètres dans la paroi. Il en en va de même sur le marbre blanc qui est lui aussi semi-translucide. Évidemment, nous n'avons pas trouvé cela seuls. Nous avons vu un guide le faire avec une lampe stylo, c'était plutôt chouette ! Nous flânons sur le site jusqu'à 10h, puis rentrons à l'hôtel pour enfin prendre notre petit-déjeuner.

Il est plus de 11h quand nous repartons. Après un passage infructueux au guichet de la gare, nous nous rendons au Fort Rouge d'Agra. Oui, encore un fort, c'est vrai. Celui-ci est tout de même assez différent des précédents. En effet, il n'es de style Rajpoute comme les précédents, mais de style Moghol. Venus d'Asie centrale, les Moghols ont envahi l'Inde du nord au 16e siècle et en ont gardé le contrôle pendant 200 ans.
Le Fort est construit en grès qui lui donne sa couleur rouge sombre. Une partie a été aménagée en palais de marbre par le même empereur Shah Jahan qui fit construire le Taj Mahal.
Le ticket du Taj offre une réduction de 50Rs sur l'entrée du Fort. L'ensemble est très grand et se visite en 2 bonnes heures. Nous y resterons bien entendu plus longtemps. La visite est intéressante mais ce n'est pas le plus beau des forts que nous ayons vu.
Par ailleurs, le soleil s'est imposé, il fait chaud, et suite aux pluies de ces derniers jours, le taux d'humidité atteint des sommets. Nous nous posons une bonne heure sur un banc, dans la cour principale du fort, à l'ombre d'un arbre, à regarder les écureuils.

Il est déjà 16h30, l'heure de déjeuner !! Rien de plus typique en Inde pour déjeuner qu'un Mac Donalds ! Et oui, nous cédons aux appels de l'oncle Sam. Le fast-food est situé dans un centre commercial moderne proche de notre hébergement. Ça fait tout drôle après 3 semaines dans les ruelles des vieux centre-villes de se retrouver là-dedans. Nous goûtons des recettes locales de Mc Spicy Chicken et Big Spicy Chicken Wrap. Et c'est plutôt bon !
L'orage menace à nouveau, inutile de tenter de faire d'autres visites aujourd'hui. Nous achetons dans la rue une belle papaye, des mangues et quelques bananes, pour le dîner léger de ce soir.
Demain, nous reprenons la route pour Delhi.

10 août: sans regrets

Alsisar Haveli
Au revoir Jaipur.
Nous ne te regretterons pas trop, mais nous ne savons pas encore si la suite sera plus calme.
Vous l'aurez compris, nous n'avons pas trop aimé cette ville. Il y a trop de bruit et trop de pollution. Sans parler des commerçants et rickshaws un peu casse-pieds, les gens nous ont semblé moins amicaux. Ils n'étaient pas agressifs pour autant, mais plutôt un peu, le terme n'est peut-être pas adéquat, « irrespectueux ». Mais bon, il fallait s'y attendre, vu que c'est une grosse ville et surtout un gros site touristique.
Nous prenons un train à 15h pour Agra, où nous arrivons à 19h25. 
Il fait déjà nuit et il tombe des cordes. Pour ne pas nous prendre la tête à l'arrivée, nous avons réservé hier par téléphone le Palmstay Bed&Breakfast (1500Rs petit-déjeuner indien ou occidental inclus). Un taxi nous attend à la gare et nous y emmène rapidement. La chambre située à l'étage de la maison familiale se révèle assez spacieuse, à la décoration simple, et surtout très propre. La famille est par ailleurs très sympathique.

Comme nous n'avons donc pas fait grand chose aujourd'hui, nous n'en rajouterons pas. A la place, voici quelques photos de l'hôtel de Jaipur (Alsisar Haveli) et quelques photos de singes, car nous savons qu'il y a des fans.

Alsisar Haveli: salon de lecture

Alsisar Haveli: un des patios

Alsisar Haveli: restaurant

Alsisar Haveli: piscine

Langurs Hanuman

jeune Langur Hanuman

Macaques rhésus

jeune macaque rhésus

vendredi 10 août 2012

9 août: la tête dans les étoiles

Ce matin le soleil brille. C'est un temps idéal pour aller à la gare.

Après négociations avec un rickshaw (cyclo-pousse), nous tombons d'accord sur un prix de 30Rs.
Mais pendant le trajet, il essaie de revoir le prix fixé à la hausse. Mais comme à chaque fois nous faisons mine de descendre, au bout de la 2e tentative, il n'insiste plus. 
Oui, ok, il ne demandait que 10Rs de plus. Mais bon, nous commençons à être un peu fatigués qu'on nous annonce à chaque fois des tarifs sur-gonflés.

Arrivés à la gare, nous nous dirigeons vers le guichet réservé aux étrangers qui se trouve dans un petit bâtiment devant la gare sur la gauche.
Il nous faut des tickets pour aller à Agra demain. Comme tout était plein, nous sommes venus aujourd'hui pour acheter des billets dans le quota Taktal (quota de dernière minute). A noter, que pour prendre des taktal au guichet ferroviaire, il faut présenter une photocopie du passeport. Bien entendu nous ne l'avions pas prévu, mais une petite échoppe devant la gare en fait pour 1Rs pièce, la ruine.

Une fois nos tickets en poche, nous prenons un Auto-rickshaw au guichet pré-payé dans le parking de la gare. Au moins comme ça, nous payons le juste prix.
Nous nous rendons au bureau d'Air India. En effet, nous avons complètement repensé nos étapes suivantes.
 Initialement, nous devions partir d'Agra vers Varanasi en train couchettes. Puis nous serions revenus en train couchettes vers Delhi, avant de rentrer en France. D'ailleurs, nous avions réservé ces trains depuis 1 mois.
Mais nous avons une grosse envie de voir le célèbre Temple d'or. 
Donc, nous quitterons Agra pour 3 nuits à Delhi, puis mercredi nous prendrons l'avion vers Amritsar dans le Penjab. Nous reviendrons ensuite samedi vers Delhi, avant de rentrer en France le lendemain.
Air India propose le tarif le plus intéressant sur ce trajet, 12000Rs (180euros) pour 2 allers/retours, honnête. Nous annulons sur internet nos réservations de trains dans la foulée. Nous ne perdrons que 400Rs dans la transaction.

Il est temps de déjeuner.
Nous attrapons, un auto-rickshaw pour rejoindre la New Gate (une des portes dans la fortification de la vieille ville), qui est assez loin puisque nous sommes dans le sud de Jaipur. Il nous demande 150Rs. Pas question, c'est 80 ou rien. Ici, pas un seul touriste à par nous, il accepte.

Nous déjeunons au Ganesh Restaurant, un petit boui-boui installé en plein air sur le mur d'enceinte au niveau de la new gate. C'est plutôt bon, rapide, et ça change des restaurants climatisés que nous avons testé ici.

Nous marchons ensuite jusqu'au Jantar Mantar. Ça fait quasiment 1km, et miracle, pas un commerçant ne nous interpelle. Et oui, sur ce boulevard, il n'y a que des fournitures scolaires. On nous fiche donc une paix royale. C'est la première balade agréable dans les rues de Jaipur.

Le Jantar Mantar est accolé au City Palace.
Quand on entre dans le parc, on découvre un ensemble de constructions monumentales étranges. Est-ce des jeux pour enfants, de l'art moderne ? Non, il s'agit d'un observatoire astronomique équipé de nombreux appareils de taille imposante, destinés à mesurer précisément les positions des étoiles, du soleil, à calculer les éclipses, etc.. Il a été construit en 1728 par le Maharaja Jai Singh féru d'astronomie.
Pas évident de comprendre pleinement le fonctionnement de toutes les installations. L'audioguide se révèle utile, mais pas suffisant et surtout un peu agaçant. Les explications sont données sous la forme d'un dialogue père-fille très gnangnan.

Après cet épisode astronomique, nous ne résistons pas devants les étals dans la rue, et faisons le plein de fruits (Papaye, 2 belles mangues, 2 grenades, 6 bananes) pour 120Rs. Ce sera la base de notre dîner ce soir. Ces fruits sont un régal, à des années-lumières de ce qu'on peut goûter en France.

Pour rentrer à l'hôtel, nous négocions avec des auto-rickshaws. Ils commencent à 180Rs, la bonne blague. Nous restons fermes, pas plus de 50Rs ! L'un deux revient vers nous et propose d'activer son compteur. C'est un véritable miracle sous nos yeux ébahis, nous qui commencions à croire que tous les compteurs étaient en panne. Mais nous sommes méfiants, leur fonctionnement étant notoirement aléatoire. Nous maintenons notre offre à 50Rs. C'est parti.
A l'arrivée, il regarde le compteur qu indique 68Rs. Pas de bol pour lui, nous ne donnons que les 50Rs de l'accord. Il nous jette un regard noir en partant. Nous ne sommes pas inquiets pour lui, il trouvera bien d'autres touristes à plumer.
C'est la fin d'après-midi, et le tonnerre gronde.
Nous restons dans notre chambre à préparer le reste de notre périple.