samedi 28 juillet 2012

27 jullet: Le vendredi c'est Haveli


Pour cette dernière journée à Jaisalmer, après le check-out de 10h, nous laissons nos bagages à l'hôtel et filons vers la vieille ville en dehors de la citadelle.
Notre programme n'est pas très chargé, seulement deux Havelis apparemment incontournables. Une haveli est une demeure traditionnelle de plusieurs niveaux, et souvent richement décorée. 
Nous visitons tout d'abord la Pawa-Ki-Haveli, un ensemble constitué de plusieurs bâtiments. Les façades, les fenêtres et les balcons sont finement ouvragés. A certains endroits on croirai de la dentelle. L'intérieur ne démérite pas, avec certaines pièces pleines de peintures et de verreries. C'est effectivement une visite à ne pas manquer. 
Après deux autres havelis, nous nous trainons péniblement jusqu'à un restaurant conseillé par le lonely planet, le desert boy's dhani. La nourriture nous y semble quelconque, et servie en à peine 15 min, ça sent le réchauffé. Le gros avantage c'est que l'on mange dans un jardin clos à l'ombre d'un bel arbre. Car oui, il fait encore chaud. Très, très chaud. Il n'y a pas de vent aujourd'hui, et le moindre de nos pas nous coûte un demi litre de sueur. C'est vraiment intenable. 
Vu que nous n'avons pas prévu d'autre visite, nous rentrons piteusement nous réfugier à notre hôtel. Un des employés nous confirme qu'il fait plus chaud que d'habitude : 48°C d'après lui. Ha quand même !
Nous glandons dans un malheureux courant d'air jusqu'à l'heure de notre train, 17h15.

Nous avions pris des billets en 3e classe climatisée, mais en 10 et 11 RAC. Reservation Against Cancelation. En, gros pour que nos places soient confirmées, il faut qu'au moins 11 personnes se désistent. Ça a bien été le cas, ouf.
Pendant les 5 heures que dure le trajet, nous passons 4 bonnes heures à bavarder et à massacrer la langue de Shakespeare avec chacun de nos voisins. On a presque l'impression qu'ils attendent leur tour pour discuter avec nous. Du coup, entre l'employé de banque, le dépanneur auto, le mécano de l'India Air Force, et l'employé de BTP, le temps passe très vite, nous passons à très bon moment et apprenons un tas de choses sur leur quotidien. 
Le train arrive à Jodhpur à 22h35, soit à peine 10 min de retard, pas mal.
Un auto-rickshaw doit nous attendre. Dès le quai un type essaie de nous orienter vers la mauvaise sortie de la gare, où se trouve comme par hasard son auto-rickshaw. Nous trouvons finalement, celui envoyé par l'hôtel que nous avons appelé le matin même. 
Cet hôtel, n'était pas notre premier choix, mais des voyageurs nous l'avaient fortement recommandé. Par ailleurs le lonely lui attribue un gros cœur. 
Arrivés à la Singhvi's Haveli, nous sommes très déçus par la chambre qui sent le moisi, et la terrasse du restaurant donne sur un mur. Nous passons un rapide coup de fil à notre premier choix, que nous avions d'abord contacté mais pas confirmé en espérant qu'il leur reste de la place. Coup de chance, même si nous n'avions pas confirmé, ils nous gardaient tout de même une de leur 5 chambres. 
Nous filons dans le dédale des rues de Jodhpur, sacs sur le dos, et en pleine nuit à la recherche d'un auto-rickshaw. N'imaginez pas les rues françaises, avec éclairage électrique. Non, non, ici la seule lumière vient des rares boutiques encore ouvertes, et des motos que nous croisons. Mais auto-rickshaw, rien! Nous finissons par en trouver un, qui nous réclame 100Rs !! Nous restons fermes sur 30Rs, mais finissons par céder à 40Rs. Oui, ok, on s'est battu pour moins d'un euro. Mais faut pas déconner, c'est pour le principe, même à 23h30 !
Nous arrivons enfin à la Pushp Guest House, ou le propriétaire nous accueille avec un magnifique sourire. La chambre, certes un peu moins bien qu'à Jaisalmer, est tout de même très mignonne et ne coûte que 600Rs (climatisation bruyante incluse).
Avant de nous coucher, le propriétaire nous montre la vue sur le fort de Mehrangarh, il n'est pas imposant, il est écrasant. Comme la fatigue sur nos épaules.




Et maintenant, zouh les petits, au dodo.

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