Il manquait un post de conclusion à notre voyage. Nous avons délibérément choisi de ne pas le faire à chaud. Voici exactement 1 mois que nous sommes rentrés.
dimanche 26 septembre 2010
Et pour conclure sur le Sri Lanka...
Il manquait un post de conclusion à notre voyage. Nous avons délibérément choisi de ne pas le faire à chaud. Voici exactement 1 mois que nous sommes rentrés.
jeudi 26 août 2010
26 août, nuit troublée
Nous ne tenons pas une forme olympique, cette nuit ayant été un peu agitée.
Vers une heure du matin, je suis réveillé par une violente douleur au poignet gauche. Dans le noir, je pense d'abord à une foulure en dormant, mais la douleur prend tout le poignet et le bouger ne change rien. Mince, je me suis fait piquer par un truc. J'allume la lumière et découvre sur mon poignet deux points sombres espacés de 5mm. Je pense tout de suite à un petit serpent ou une grosse araignée, d'autant plus que ça fait un mal de chien. L'angoisse!
La chasse commence, nous retournons les draps pour identifier le coupable avant de céder à l'affolement. Tout d'un coup, le voilà qui cherche à s'enfuir: un scolopendre de 7cm. Trois coups de tatane auront raison de lui.
Nous sortons tout de même voir le veilleur de nuit avec l'objet du délit, pour lui demander si la piqure de cette saloperie est dangereuse. Il nous dit que non. Et il nous sort un onguent Ayurvédique avec lequel il me malaxe énergiquement le poignet tout en récitant une espèce de prière. Je suis entre le fou rire et la panique. Mais au bout de quelques minutes, la douleur commence à s'apaiser.
A peu près rassurés, nous retournons nous coucher après avoir vérifié chaque recoin de la chambre. Nous mettons un moment avant de nous rendormir d'un sommeil très léger.
Ce matin ça me lance encore un peu, mais ça va bien mieux.
Il est temps d'aller nous restaurer à notre cantine, le Nobel. Pas donné, mais le jeune cuistot cuisine les gambas, seiches et même poulet comme personne. Adresse à recommender, mais attendez-vous à un service un peu long et à ce que Sonia, la propriétaire belge flamande francophone, vous raconte ses aventures.
A bientôt, pour la conclusion.
mercredi 25 août 2010
25 août, A fond !
Nous rentrons, après plusieurs heures de marche, dans la chaleur et nous jetons illico dans la piscine.
Notre activité demain ne devrait pas être bien différente, jusqu'à l'heure de prendre l'avion en fin d'après-midi.
24 août, Black day, le retour.
Bentota ne nous a vraiment pas plû par son ambiance de prédation pertétuelle du touriste à délester de ses roupies. C'est ce qui nous a poussé à anticiper notre départ d'une journée. Seul point sympa: les tortues.
Vu que la gare n'est qu'à 100 mètres de l'hôtel, nous décidons de prendre le train pour une fois. L'heure d'arrivée du train approche à grands pas, mais toujours pas l'ombre d'un guichetier. Une famille de sri lankais est aussi inquiète que nous. L'heure de passage prévu, arrive, mais pas plus de train que de guichetier. La famille part à la pêche aux informations mais n'obtient rien de très clair. Le train de 11h est peut-être en retard ou peut-être comme c'est jour de Poya (Jour de pleine lune férié), n'y en a-t-il pas. Évidemment, ce n'est indiqué nulle part. Au bout de 30 minutes de vaine attente, nous prenons la direction de la route principale, et au bout d'à peine 5 minutes, nous sommes dans un bus direction Colombo (130 Rs). Vive le bus !!
A Colombo, nous changeons de bus pour Négombo. Le bus se traine et à l'arrivée nous nous faisons entuber de 400Rs pour ce simple trajet. Décidément, c'est pas notre jour.
Nous arrivons à l'hôtel que nous avons réservé la veille pour nos deux dernières nuits au Sri Lanka. Nous avons opté pour un établissement de catégorie supérieure à nos habitudes: Villa Araliya (50€ petit-déj inclus). Quelle bonne idée!
La piscine est extra, et la chambre vraiment belle.
Nous nous posons les sacs et plongeons directement dans la piscine.
Ça fait du bien de terminer la journée sur une note positive.
23 août, Donatello, Rafaelo, Michelangelo, Leonardo...
Nous utilisons la technique habituelle: « Coucou le bus » sur le bord de la route. Nous attrapons un mini-bus express sur-climatisé (une bonne pneumonie en perspective) en direction de Colombo, qui nous dépose en deux heures à Bentota (200 Rs). Immédiatement, nous sommes repérés par un rabatteur. Ça tombe bien, nous n'avons rien de prévu. Nous nous installons au Luculus Garden (2000 Rs avec petit-déjeuners), près de la gare, à 3 minutes de la plage.
Bentota, c'est une station balnéaire plus orienté vers les groupes en voyage organisé. A priori, rien pour nous attirer. A peine nos sacs posés, nous filons repérer la plage. C'est une très longue plage de sable fin doré avec, contrairement à Mirissa, beaucoup de largeur de sable sec pour poser sa serviette. Mais bizarrement, pas une seule serviette à l'horizon. En effet, sur notre gauche, des sri lankais (qui se baignent habillés), et sur notre droite, une poignée de touristes bien blanc et blonds qui se baladent en évitant de trop s'approcher de la gauche.
En effet, pour accueillir les groupes, tout un côté de la plage est bordé de complexes hôteliers haut de gamme, avec grilles et vigiles, on n'est jamais trop prudent. Et comme en plus, ils ont tous des piscines, pas la peine de s'aventurer sur le sable. Par contre, quand nous nous promenons sur la plage, nous avons l'impression d'avoir une cible sur le dos: tous les 10 mètres on essaye de nous vendre quelque chose (excursion, fruits, bijoux...). C'est un peu pénible. On commence en plus toujours par nous demander si nous sommes allemands, ou norvégiens (ça en dit long sur la clientèle). Franchement, avec ma peau mate et mes cheveux bien bruns, et Sabrina avec ses jambes épilées, on a vraiment l'air de germains??? De démarcheur en démarcheur, nous finissons par dégotter pour demain matin l'excursion (exploration en bateau de la mangrove du fleuve Bentota Ganga) qui nous intéresse à un prix défiant toute concurrence (3200 Rs prix de départ, finalement 1500Rs). Nous verrons bien demain ce que nous aurons pour ce prix.
En fin d'après-midi, nous nous rendons à l'autre point d'intérêt qui nous a amené ici: un centre d'élevage de tortues. Il s'agit de centres qui récupèrent les œufs de tortues fraichement pondus sur les plages, afin de les protéger jusqu'à éclosion. Il y 5 espèces de tortues marines qui pondent au Sri Lanka, dont la célèbre tortue luth. C'est une visite très sympa et instructive, au cours de la quelle nous voyons les petites tortues de quelques jours en attente d'être relâchées, et quelques tortues handicapées qui vivent dans les bassins du centre. Parmi ces dernières, on notera les deux très belles tortues albinos.
Nous finissons la journée en assistant au couché de soleil sur la plage.
samedi 21 août 2010
21 août, Mirissa d'est en ouest
20 août, Entre deux baignades...
Nous y allons en bus bien sûr, et comme d'habitude nous n'attendons pas plus de 3 minutes avant d'en voir passer un. Dans le bus, nous bavardons avec un vendeur de poissons qui va à Galle pour faire renouveler son permis de conduire. C'est lui qui nous explique la prononciation correcte de Galle (comme dans monGOL).
Galle est une ville côtière fortifiée, fondée par les portugais, avant d'être prise par les hollandais puis les anglais. Subsistent de ce passé, le quartier du fort entouré de remparts, et des églises hollandaises réformées. Le tour des remparts est une agréable promenade qui se fait en moins d'une heure. On y croise des varans en balade, et de jeunes sri lankais qui s'amusent à plonger dans la mer à partir des remparts (flippant). La ville compte également, en plus de ses églises au style bien hollandais, quelques mosquées. Cela lui donne un petit air européen, parsemé d'orient.
Nous parcourons un peu les rues du fort, mais la forte chaleur et l'absence du moindre souffle d'air, les remparts bloquant la brise marine, ont raison de notre courage.
Après un repas sur le pouce, nous retournons vers Mirissa. Nous arrivons fort déshydratés, mais rien qu'une bière fraiche face à l'océan et quelques noix de cajous ne puissent soigner.
Une petite baignade dans les vagues permet de faire glisser tout ça. Et bien entendu, comme chaque année je m'égratigne la cuisse sur les rochers. Quel boulet!
jeudi 19 août 2010
19 août, le retour de la Plage
18 août, la plage contre-attaque !
17 août, Plage, un nouvel espoir
Avant de tenter la baignade, nous allons sur la route principale pour faire quelques achats. Nous en profitons pour déjeuner d'un rice&curry (150 Rs) vraiment pas terrible, dans une gargote un peu défraichie. Si demain nous sommes malades, nous saurons pourquoi. Sur le retour, nous achetons un énorme ananas au parfum entêtant, quelques bananes et une pastèque à déguster sur notre terrasse.
En chemins nous nous sifflons une coco jaune et en dégustons la chair tendre. Le temps se couvre en fin d'après-midi et devient menaçant. La mer est agitée, nous nous baignerons demain.
Et c'est du balcon, assis face à l'océan, que j'écris ce message.
16 août, Rasta(Sa)fari man!
Du coup sur le chemin nous faisons une halte photo aux chutes de Rawana Ella, où nous sommes bien sûr poursuivis pas les vendeurs de cailloux divers, et arrivons à Tissa pour 11h30, où la chaleur est nettement plus élevée qu'à Ella. Nous qui pensions en avoir pour la journée de route!!
Nous allons au Pala Hotel qui nous propose une chambre double très propre, avec ventilateur et pas chère (1750 Rs). Notre chauffeur connait bien entendu quelqu'un qui peut nous organiser notre safari dans le parc national de Yala. Il lui passe un coup de fil et 5 minutes après, le voilà.
Après négociation, il nous propose la formule demi-journée grand tour et départ à 14h30 pour 5000Rs la jeep. Nous sommes 4, et ayant précédemment discuté avec d'autres voyageurs, c'est une bonne affaire. L'entrée du parc nous coûte 9080 Rs de plus pour 4. Cela nous fait donc par couple un peu plus de 7000 Rs, c'est valable. Nous ne pensions pouvoir faire le safari que demain, ça se goupille vraiment bien.
A 14h30 pétantes, la jeep est là avec un chauffeur habillé aux couleurs de la Jamaïque, et 45 minutes plus tard nous franchissons les portes du parc.
La réserve de Yala est une vaste étendue de 127000ha de forêt sèche et d'herbages rappelant la savane africaine, avec une partie bordée par l'océan indien. La balade est magnifique, le paysage change totalement de ce que nous avons vu jusque là. On nous avait dit qu'on ne voyait pas beaucoup d'animaux, nous devons sûrement avoir de la chance, nous en croisons des tas. Bon, c'est vrai que malgré les recherches assidues de notre chauffeur, et les kilos de poussière rouge avalés, le fameux léopard de Yala restera caché. Mais nous ne sommes pas déçus. Nous croisons pas moins de 6 éléphants, des troupeaux de phacochères, des buffles, des crocodiles de deux espèces, des daims et cerfs, des mangoustes, des dizaines de paons, des pélicans, des aigles, une multitudes d'autres espèces d'oiseaux, et encore plus incroyable, un lapin! Nous retombons en enfance en cherchant les différents animaux dans le dédale de ces petits arbres tout secs. En un mot: Génial !
Nous rentrons à l'hôtel à la nuit tombée, rouges de poussière, en nous faisant arrêter par la police en chemin, car notre jeep n'a pas de feux arrière. Ça n'a pas l'air de beaucoup tracasser notre chauffeur rasta. Il nous dépose à l'hôtel et repart chercher son permis et sa contravention. Sacrée journée.
Avec le temps gagné en trajet entre Ella et Tissa, nous gagnons encore une journée sur le planning initial. Avec notre fuite prématurée de Nuwara Eliya ça en fait deux.
Qu'allons nous faire de tout ce temps? Farniente sur un plage, bien sûr!
15 août, Vive les GR !
Nous partons tranquillement vers 9h armés d'un plan tracé à la main fourni par l'hôtel. Nous nous arrêtons à la seule boulangerie du village et achetons quelques provisions. Et on y va!
La marche aller/retour se fait en environ 4 heures. La moitié de cette balade suit la voie de chemin de fer. En fait, nous marchons pendant presque 3km sur la voie. Nous ne sommes bien entendu pas les seul, nous croisons nombre de villageois qui empruntent aussi ce chemin comme raccourci. De part et d'autre de la voie, il n'y a pas beaucoup de place pour s'écarter au passage des trains. Heureusement, nous ne verrons qu'un seul train passer, il ne roule pas très vite et on l'entend arriver de très loin. Lorsque le train nous dépasse, nombre de voyageurs se penchent par les fenêtres et les portes ouvertes pour nous faire signe. Au bout d'un moment, nous quittons la voie pour nous engager sur un chemin en terre, puis passons un petit pont en bois et métal au-dessus d'une petite cascade. Des femmes lavent leur linge dans la rivière pendant que les enfant jouent dans l'eau. Jusque là tout va bien. C'est juste après que ça déconne. En effet nous loupons le petit chemin à gauche 3 mètres après le pont, et suivons un chemin le long des champs. Les paysans, habitués à voir des touristes égarés, nous abreuvent d'indications souvent contradictoires. L'idée, c'est de nous montrer ensuite le bon chemin et de nous guider moyennant finance bien entendu. Mais nous sommes têtus et suivons notre sens de l'orientation. Nous nous engageons dans la forêt d'eucalyptus et grimpons tout droit vers ce qui semble être la bonne direction. Après quelques minutes de doutes, nous finissons par tomber sur le bon sentier. Enfin, après une rude montée nous arrivons au sommet de ce rocher (plutôt un petit pic). La vue qui se révèle à nous est splendide. Le temps étant encore un peu couvert, il n'y a pas de brume de chaleur pour troubler l'horizon. Le regard porte à une distance phénoménale. Nous nous demandons même si ce n'est pas l'océan qu'on devine au loin (pourtant à 90km de là). Nous nous installons sur le promontoire rocheux et restons là pendant deux heures, pendant lesquelles nous déjeunons, discutons avec les promeneurs qui passent et surtout, profitons de la vue. A la descente nous nous égarons encore un peu dans une plantation de thé, mais retrouvons finalement le chemin que nous aurions dû prendre à l'aller.
Le ciel s'est enfin dégagé et tout de suite la chaleur monte. Heureusement, qu'il faisait gris pour la montée. Nous revenons par les voies concentrés sur nos pas, car les traverses sont posées de manière assez irrégulières.
Oh P....n!!!!! A trois pas devant nous, un serpent de deux bons mètres de long est en train de bronzer entre les rails. Il lève la tête et l'air aussi surpris que nous, file aussitôt. N'empêche qu'il m'a fichu une bonne frousse.
Pour nous remettre de ces émotions nous nous régalons de jus de fruits frais. Nous partons ensuite à la recherche d'infos sur le passage des bus. Demain nous quittons Ella, pour Tissamaharama, et ça risque d'être compliqué.
Bilan de notre séjour à Ella: Les gens sont un poil moins gentil qu'ailleurs et c'est plus intéressé. C'est très touristique mais c'est surtout très beau. Nous avons beaucoup apprécié cette étape et ne regrettons pas d'être venus.
14 août, Tea time
Nous partons ensuite à l'ascension du little Adam's Peak, une grosse colline proche d'Ella. La promenade est facile et traverse une plantation de thé. Il fait beau et chaud, ça change de notre précédente, nous suons à grosses gouttes. Arrivés là-haut après 45 minutes de marche tranquille, un magnifique panorama s'offre à nos yeux.
Nous déjeunons ensuite de kotthus dans une gargote encensée par le lonely planet. Mouais, pas mauvais, mais rien d'exceptionnel.
Nous n'attendons pas que la digestion nous endorme et sautons dans un tuk-tuk (500 Rs A/R, attente comprise) pour aller visiter la fabrique de thé d'Uva Halpewatha à quelques km d'ici. La visite se révèle instructive, bien qu'un peu rapide. Dans la fabrique règne un parfum de thé entêtant. Détail amusant, même dans cet environnement « industriel », les ouvrières en uniforme sont toujours pieds nus.
A notre retour à l'hôtel, une violente averse orageuse nous dissuade de ressortir. Nous finissons donc l'après-midi en terrasse de notre chambre à bouquiner.
Et oui, c'est aussi ça les vacances.
13 août, La fin du monde
Ce matin, nous nous levons à 5h, car le départ pour Horton Plains est prévu à 6h. A trois, ce sera un peu moins cher, puisque le prix du véhicule quel que soit le nombre de passager s'élève à 3500 Rs.
Le temps est couvert, avec pas mal de brouillard. Pendant le trajet (1h30) nous craignons que la balade soit gâchée par la météo. En arrivant à l'entrée du parc, il fait un froid de canards. Bonne surprise, pour entrer il faut s'acquitter d'un droit par personne assez élevé (environ 1700 Rs) auquel il faut ajouté un fixe, plus encore le droit d'entrée pour le véhicule. Comme nous sommes trois, c'est déjà ça de gagné. Conseil aux futurs visiteurs: essayez de remplir le véhicule au maximum. Nous pénétrons dans le parc dans le brouillard, mais au détour d'un bosquet d'arbres, oh merveille, le ciel est tout bleu. Nous démarrons donc la balade de 9km, sous un magnifique soleil, et avec une température bien agréable. La balade fait une boucle qui passe par le petit world's end, le grand world's end et les chutes de Baker. Les Horton Plains sont en fait un plateau d'altitude. Le world'end est l'extrémité Est de ce plateau, avec un à pic de 1000 mètres. La vue est magnifique. Sur le retour, aux environs de 10h, la brume refait son apparition et envahit petit à petit le plateau. Nous terminons notre balade et retournons à la voiture. Sur le chemin de la sortie nous croisons un des seules bêtes sauvages du parc: un cerf qui vient passer la tête par la fenêtre pour quémander de la nourriture. De retour à l'hôtel nous filons directement à la gare routière où nous quittons Lucile. Elle part vers Kandy, et nous allons à Ella. Pas de bol, le dernier bus direct est parti depuis 20 minutes. Seule possibilité, prendre trois bus successifs, d'ailleurs le premier part dans 5 minutes. Par miracle nous serons tout le temps assis dans chacun des bus. Les changements se goupillent parfaitement et nous arrivons à destination en 3h30. Nous faisons immédiatement le tour des hôtels pour trouver une chambre à prix raisonnable. C'est la haute saison, les prix indiqués par le Lonely Planet ont doublé. Aucun ne veut descendre sous les 3000 Rs. Après négociations, nous nous installons au Rawana Holiday Resort pour 2500 Rs, petit-déjeuner inclus.
Les derniers voyageurs rencontrés ne nous ont pas parlé en bien de Ella. Oui, ce n'est pas très « typiquement sri lankais ». Oui, il y a probablement plus de touristes que d'habitants. Mais le site, à environ 1000m d'altitude, est magnifique. Il est entouré de collines verdoyantes, et la vue vers le Ella rock et la plaine en contre-bas est terrible. On verra si après deux jours notre avis change.
En se couchant, Sabrina découvre un invité inattendu dans le lit. Un petit lézard d'à peine 3 centimètres se cache dans les replis de la couverture. Je lui fait gentiment comprendre qu'il n'est pas le bien venu, et le mets à la porte. On a pris une chambre double, pas triple, pas question de payer un supplément!
jeudi 12 août 2010
12 aout, Black day
Très rapidement nous longeons des plantations de thé c'est vraiment très beau. Nous croisons également de nombreuses cascades et chutes d'eau. Nous arrivons enfin à Nuwara Eliya surnommée « petite angleterre ». Ouaip... Certes, certaines maisons ont un style anglais, il y a un golf et un hypodrome. Mais c'est globalement très moche. Oui, j'ai bien écrit moche. Le centre ville est sale et poussiéreux, les façades sont délabrées. Mis à part le parc Victoria (bof), il n'y a rien à faire dans ce bled. Mais c'est une étape obligatoire pour aller demain matin à Horton Plains. Pourtant nous croisons beaucoup de touristes, venus certainement faire la même chose que nous.
Nous avions prévu deux nuits ici, mais vu la ville et l'hôtel pas terrible (Single Tree Hôtel 1800 Rs), point positif, il dispose d'internet. Nous allons enfin pouvoir mettre notre blog à jour. Demain après la rando, nous nous cassons. Bus ou train, nous ne savons pas encore, même à dos de vache, nous prenons.
La température est très douce, environ 23°C à l'ombre, et vu l'absence de ventilateur et de moustiquaire, la nuit devrait être fraiche (on a même une couverture, whaou). Détail amusant, nous croisons des touristes indiens arborant des bonnets: ça caille pour eux!
Vivement demain.
11 aout, Tranquillement à base de tranquilade...
Nous nous levons bien plus tard avec assez peu d'entrain. Cette journée ne sera pas violente. Nous décidons d'aller nous promener au hasard des rues, tout simplement. Nous visitons les temples Natha, , Pattini et Kataragama Devale, dans lesquels l'influence hindouiste est prépondérante. C'est vraiment sympa d'autant plus que de nombreux pèlerins sont en prières. Dans le dernier, un moine nous aborde et nous entraine dans une salle de prières pour nous montrer une photo de lui et du Dalaï Lama. Il nous demande ensuite de tenir chacun l'extrémité d'un bout de laine et entame une prière sensée nous porter chance pour l'année à venir. Huuummm ça sent le piège. Il coupe ensuite la ficelle et nous en fait des bracelets à garder 3 semaines minimum. Et bingo! Il nous montre aussitôt un carnet où d'autres touristes ont laissés leurs coordonnées ainsi que la somme de leur don. Des sommes plutôt extravagantes d'ailleurs. OK, OK, après tout la visite de ces temples était gratuite, nous laissons un petit don: 500 Rs.
Nous partons ensuite dans les rues à l'écart des axes principaux, on ne croise plus un seul touriste, et pourtant il y en a beaucoup en ville. La chaleur est écrasante, et en plus il y a de plus en plus de monde à Kandy pour les festivités approchant. Nous sifflons des jus de fruits frait au « Liquid for life » pour tenir le coup, un délice. Nous nous baladons ensuite dans le bazar, et arrivons au marché couvert. Au rez-de-chaussée, les étals débordent de fruits tropicaux, nous achetons d'ailleurs de délicieux mangoustans (10 Rs l'unité, au lieu de 25 plus loin, et 27 en supermarché). Au bout, on découvre la partie boucherie, et ça ne sent pas la rose. A l'étage, c'est les fringues, mais nous n'en sommes pas encore à acheter des souvenirs. Par gourmandise nous repassons au « liquid for life » pour goûter à sa salade de fruit frais avec une boule de glace à la vanille. Un régal, à 80 Rs cela aurait été dommage de se priver. Mais aujourd'hui, pas trop de courage, la chaleur, la foule et le bruit de la circulation nous poussent à rentrer à l'hôtel. Nous buvons une bière fraiche en terrasse, et dégustons tranquillement nos mangoustans pour finir l'après-midi.
La dernière journée à Kandy se termine, et nous ne sommes pas déçus de la ville: vivante, un peu bruyante, mais vraiment agréable.
10 aout, Un peu de verdure
C'est d'ici que partent la majorité des bus. Nous demandons à un premier conducteur, qui nous indique que nous sommes du mauvais côté de la place. « Vraiment trop cons ces touristes. » Une fois le bon bus trouvé, nous arrivons à destination en 15 minutes (12 Rs) malgré la circulation intense.
Le jardin botanique est vraiment un endroit très agréable pour flâner. Pour flirter ça a l'air pas mal aussi, vu le nombre de jeunes couples habituellement si pudiques, qui flirtent sous les arbres. Nous flânons entre les nombreuses essences d'arbres tropicaux. En quelque pas on a vite fait de s'éloigner des bruits de la circulation. On a aussi vite fait de se retrouver sous des arbres envahis de milliers de chauves-souris plutôt bruyantes. Il s'agit de roussettes frugivores de taille impressionnante. Le jardin doit pouvoir se visiter en 2 heures, nous en prendrons 5. C'est vrai que nous avons pris le temps d'un pic-nic sur l'herbe, et de manger des glaces à la noix de cajou.
Nous rentrons aussi facilement que nous sommes venus. Et après un jus de fruit frais chacun, plus un milkshake pour faire glisser, nous retournons au temple de la dent. En effet, à 18h30, il y une cérémonie, car c'est jour de poya. Nous assistons donc à cette cérémonie nocturne et c'est plutôt sympathique. C'est une procession au rythme des tambours et d'une flute(?), en tenue traditionnelle.
Nous rentrons à l'hôtel pour le repas, en espérant nous régaler comme hier. Quelle déception c'est un menu totalement occidental: soupe de légumes, puis poulet avec légumes vapeur. HO !! On n'est pas des lapins!! Il nous faut du riz, et des sauces qui t'arrachent la bouche à la première bouchée. Si demain c'est pareil, nous dinerons ailleurs.
Pour les lecteurs qui ne l'auraient pas encore deviné, le voyage c'est aussi dans l'assiette pour nous.
Des carottes...pffffffff
9 aout, Grosse fatigue
«- Hé, vous me reconnaissez, je travaille dans votre hôtel.
Ha oui?
Oui, le «nom de l'hôtel que j'avais donné à l'autre ».
Mort de rire. Le type s'est senti tout con quand je lui ai dit que ce n'était pas notre hôtel mais que c'était bien tenté.
Un déjeuner sur le pouce, et on attaque la visite du temple de la dent. La dent de qui? De Bouddha, bien sûr, c'est le Sri Lanka ici. Faut suivre un peu! Après deux contrôles sécurité avec fouille complète du sac à dos à chaque fois, nous accédons enfin à l'entrée. Le temple est vraiment très beau, et même si on ne peut pas voir la fameuse relique, on sent la ferveur des pèlerins qui imprègne l'air. Nous prenons tout notre temps pour la visite, en partie car nous sommes encore bien fatigués de la veille. D'un commun accord nous décidons de nous en tenir là pour aujourd'hui. Après avoir fait le tour du lac où nous croisons encore des animaux en pagaille ( énorme varan, tortues, gros « furet », échassiers, martin-pêcheurs..). Nous nous installons donc sur la terrasse avec une bonne bière fraiche pour jouir de la vue. Et là, c'est le drame: plus de jambes, gros sommeil dans les yeux. Nous aurions dû prendre un lait fraise. Je termine l'après-midi à bouquiner sur la terrasse. Sabrina part cuver dans la chambre: une bonne sieste. Nous dinons à l'hôtel, d'un riz frit avec divers accompagnements, encore une fois succulent.
Journée tranquille, demain nous ferons mieux...peut-être.
8 aout, Pollonaruwa, ça se mérite.
Nous sautons dans un bus direction Polonnaruwa. Après une 1h30 (70Rs) bien tassés, bien secoués, nous arrivons à bon port, pile dans le centre ville. Un jus de mangue, location de vélos, et on y va!
Le site du parc archéologique est immense (environ 6km de long), mais nous le parcourons dans totalité malgré un soleil de plomb. Nous croisons beaucoup de groupes de touristes en voyage organisé. Pour éviter la foule, nous allons directement au temple le plus éloigné, et nous progressons à contre-sens. L'idée, c'est d'être tout prêt d'un restaurant à la fin. Entre les restes de vieux temples, du palais royal, et des magnifiques statues de Bouddha sculptées dans la roche, nous en avons plein les yeux. Mais aussi plein les jambes. Un jus d'oranges pressées et des glaces nous aident à retarder le déjeuner, pour terminer notre exploration. Nous quittons l'enceinte du parc à 14h30 après plus de 4 heures de promenade sous une chaleur accablante, fatigués, déshydratés et affamés.
Heureusement, le restaurant New Araliya est là! Nous nous régalons d'un plat de Kotthu Rotty (Rotty haché et revenu avec légumes et épices, poulet pour moi, oeuf pour Sabrina). C'est copieux et hyper bon pour 160Rs chacun !
Nous hésitons à aller explorer deux ruines plus isolées à l'extérieur du parc. Mais il fait toujours aussi chaud, il est déjà 15h30 et nous avons la peau du ventre bien tendue. Nous renonçons (oui, honte à nous). Nous ramenons les vélos 3km plus loin, et sautons dans le premier bus qui passe.
Nous voyageons d'abord debout. Puis quelques places se libèrent, et les gens toujours aussi gentils se déplacent pour nous permettre d'être assis ensemble. Les sri lankais nous surprennent tous les jours par leur gentillesse.
Ce soir nous remballons nos affaires, car demain nous quittons la région centrale du « triangle culturel » pour rejoindre la région montagneuse en commençant par Kandy.
Y aura-t-il des méchants et des gentils, comme dans la chanson? (non j'ai pas honte!).
7 aout, Dambulla et plus si affinités
Nous pénétrons enfin dans le temple constitué d'une succession de 5 grottes abritant des statues et des fresques de Bouddha. C'est magnifique, et je ne regrette pas mes 3 litres de sueur. Nous arrivons en pleine célébration, et les prières chantées nous imprègnent de l'ambiance du lieu, pourtant très fréquenté. Ici aussi, de nombreux singes se baladent en tentant de chaparder les offrandes. Sales bêtes (je l'ai déjà dit?). Nous redescendons alors qu'il n'est encore que 11h30, que faire? Après une réflexion de 5 bonnes secondes, nous faisons signe à un bus allant en direction de Kandy et demandons à sortir à Nalanda. Le bus est plein et nous voyageons debout pendant 25 minutes. Ça secoue méchamment. Il nous dépose juste devant le petit chemin qui mène au bout d'un kilomètre au temple Gedige (prononcer Guédigué). Nous apercevons une paillote en bord de route et décidons de déjeuner avant la visite. Quelle bonne idée. Nous sommes les seuls clients, et les propriétaires improvisent un Riz&Curry délicieux. Nous bavardons longuement avec le patron, qui nous raconte avoir travaillé à Dubaï et Singapour avant d'ouvrir sa petite affaire. Alors que nous nous apprêtons à partir, il nous retient et tient absolument à nous faire goûter quelque chose. Ils nous offrent une pleine assiette de fruit du jacquier absolument succulent, et refusent catégoriquement que nous payions pour ce dessert.
Après ce sympathique repas nous marchons juste qu'au fameux temple. Il est minuscule mais rappelle beaucoup ce que nous avions l'habitude de voir en Thaïlande. Nous adorons.
Le retour se fait comme l'aller. Nous nous postons au bord de la route et attendons qu'un bus passe pour lui faire signe. Nous terminons l'après-midi avec une bière brune, une Lion Strong à 8°, qui nous fait vite tourner la tête avec cette chaleur (on ne se moque pas svp !!).
Excellente journée, vivement la suite.
6 aout, Oh le gros caillou !
Ce matin, nous prenons la direction de la gare routière (la vieille cette fois-ci). Arrivés là, on nous confirme que pour aller à Sigirya, il faut faire un changement à Dambulla. Nous sautons donc dans le bus qu'on nous indique (direction Kandy via Kekirawa et Dambulla), nous installons à l'avant et calons nos gros sacs tant bien que mal (pas beaucoup de place). Le voyage dure environ 2 heures pour 70Rs/personne. La conduite est très sportive, le bus double dans les lignes droites, dans les virages, bref dans toutes les conditions. Mais bon, la Chine nous a vacciné sur le sujet, et ça nous amuse plus que ça ne nous effraie. Non, non, ce n'est pas de la frime, mais en Chine nous avions vraiment eu très peur.
A Dambulla on nous laisse sur la rue principale où s'arrêtent les principaux bus. Nous demandons à 2 ou 3 personnes où se trouve le bus pour Sigirya. Il n'est pas encore là, et n'arrive que dans une heure, mais tous se proposent de nous emmener dans leur tuk-tuk pour seulement 700Rs. Nous ne sommes pas pressés, et j'ai un petit creux (qui a dit « encore »??). Nous rentrons donc dans une pâtisserie où j'avale une énorme madeleine à l'orange, et Sabrina un pain fourré aux légumes. A peine le temps de siffler un thé, que le jeune serveur nous dit que le bus de Sigirya est là. Nous sautons dedans et en 30-40 minutes nous y sommes (25 Rs). Nous prenons nos quartiers au Nilmini Lodge. La nuit avec petit-déjeuner nous coûtera 1800 Rs. Forcément, à ce prix, ce n'est pas un palace, mais c'est propre, calme et proche du Rocher. Par contre, nous voulions y rester trois nuits, et le propriétaire s'est trompé et n'avait noté que deux nuits. Du coup, l'intérêt d'y rester pour rayonner dans les environs disparaît. Nous passons un coup de fil et trouvons un hôtel à Dambulla pour le lendemain. En plus, nous n'aurions pas pû rejoindre Polannaruwa à partir de Sigirya sans changements. Donc c'est pas grave, nous restons ici juste ce soir. Après un déjeuner préparé par la maîtresse de maison, nous partons tranquillement en direction du Rocher du Lion (Sigirya) vers 15h. Et là, devant cet énorme rocher planté au milieu des arbres, nous restons bouche bée. En traversant le parc, on arrive par l'ouest ce qui l'après-midi colore le rocher en orange. L'ascension est bien moins rude que ne le décrivent les guides, et le panorama est magnifique. Bien entendu en traversant le parc, vous serez abordés par de nombreux guides amateurs. Sur l'escalier, montant au rocher un type essaie ne nous extorquer 35 Rs, juste parce qu'il nous a montré du doigt les nombreux essaims de guêpes accrochés au rocher. Je lui dit « No english » et commence à lui parler portugais. Il n'a pas insisté. Ceci mis à part, le rocher est vraiment fabuleux, c'est une étape à ne pas manquer.
En repartant, nous retraversons le parc, au milieu des nombreux singes. Mais ici, on voit bien qu'ils ont pris l'habitude d'être nourris par les touristes. Un de ces macaques commence alors à me regarder intensément puis à me suivre. A deux mètres de moi, il est prêt à me sauter dessus. Il ne s'éloigne que lorsque je prends ma chaussure à la main et menace de lui lancer. Sale bête!
Nous rentrons au Nilmini, non sans attraper au passage un rotty (crêpe fourrée de légumes épicés), et finissons l'après-midi à bouquiner dans le jardin. Le repas du soir se fait dans la salle commune, et est vraiment délicieux quoique bizarrement pas épicé. Nous terminons la soirée en bavardant avec le propriétaire, très très sympa, qui nous explique qu'il a ouvert en 1974. A l'époque, une chambre coûtait 5 Rs !!!