Ce matin nous ne sommes pas bien frais,
tout n'est pas encore revenu en place.
Sabrina n'a pas dormi, a vomi, et je commence à prendre le même chemin.
Mais bon, il faut se bouger, car nous
avons un avion à prendre à 12h40 pour Amritsar.
Hier nous avons
réservé un taxi par l'intermédiaire d'un hôtel qui doit nous
emmener à l'aéroport pour 350Rs. C'est le prix correct, puisqu'au
guichet prépayé de l'aéroport quand nous sommes arrivés en Inde,
nous avions payé 400Rs.
Notre vol part du terminal 3, mais la
voiture s'oriente vers le terminal 1. Lorsque nous lui signalons
qu'il se trompe, il est étonné: « Ha bon ? Mais l'hôtel
m'a dit le 1, pour le 3 c'est plus cher. »
Alors, là mon coco,
c'est pas le bon jour pour essayer de nous rouler!
Nous lui indiquons
qu'il peut se gratter pour avoir ne serait-de qu'une roupie de plus,
car tout a été payé à l'hôtel. Comme il insiste, nous lui demandons
d'appeler l'hôtel pour vérifier avec eux. Oh surprise ! Il n'a
plus de crédits sur son mobile. « Pas de problème mon pote, nous on en a, tu
n'as qu'à nous dire le numéro. » Comme par hasard, il ne le
connaît pas.
Nous restons fermes : « Nous ne sortirons
pas de la voiture tant que nous ne sommes pas au bon endroit ».
Il nous dit que nous allons rater notre vol. Ok, il veut jouer à
ça : « Très bien monsieur, nous appelons de ce pas
la police touristique pour savoir ce qu'ils en pensent ».
Et là, comme par miracle, le terminal
3 devient gratuit, il nous fait une fleur. Trop sympas ces voleurs de
taxis !
Nous sommes encore malades, et la
journée commence mal. Ça sent pas bon tout ça ! (pas de jeux
de mots).
Pour entrer dans l'aéroport, il faut
présenter son billet. Ensuite, dès l'entrée, vos bagages sont
scannés et fouillés. Puis, on doit s'enregistrer. Problème, notre
destination est la seule à ne pas avoir de comptoir attitré. Le
personnel d'Air India, devant nos mines pleines de santé, se sent
obligé d'aimablement nous balader entre 3 allées différentes.
La troisième est la bonne.
Nous indiquons avoir nos 2 sacs de
soute et 2 bagages à main. Pas de problème.
Nous allons ensuite vers la zone
d'embarquement pour franchir la sécurité. On vous scanne alors
encore une fois les bagages à mains, on les fouilles, et on vous
fouille aussi, encore.
Et là ! Scandale ! Quoi ?!!
Nos bagages à main n'ont pas d'étiquette !! « Bah non
monsieur, après les multiples contrôles, personne ne nous l'a encore
signalé ». Et là on se fait engueuler par le douanier, car ce
n'est pas possible, il faut un ticket qu'il puisse tamponner.
Heureusement, Sabrina se souvient qu'il nous reste des petites
étiquettes Air France. Et c'est bon, il peut tamponner ce ridicule
bout de papier attaché à nos sacs. OKKKKK.... Et avoir des
étiquettes à disposition à proximité, ce serait trop compliqué ?
Pas la peine d'essayer de comprendre.
10 mètres plus loin, nouveau contrôle
pour vérifier que le tampon est présent. OK.
Il faut ajouter à ça, que sur la
passerelle d'embarquement à 5 mètres de l'entrée de l'avion, on
vérifie encore les étiquettes, et on refouille les sacs, avec
nouvelle palpation de sécurité.
OK, c'est bon nous sommes dans
l'avion.
Notre vol dure à peine une heure, et
nous sommes plutôt contents d'avoir choisi cette option à la place
de 6h de train. Jusque là !
Devant le tapis des bagages notre
satisfaction s'émousse. Il nous manque un sac, celui avec tous nos
médocs bien sûr. OK, c'est pas la journée.
Nous remplissons auprès d'Air India le
formulaire de réclamation. Ils n'ont pas la moindre idée d'où se
trouve notre bagage, seule certitude : il n'est ni à Amristsar
(on l'aurait vu), ni à Delhi. OK, what else ?
Nous comptions prendre la navette
gratuite pour aller au temple d'or. Sauf que comme nous restons plus
longtemps que prévu, elle est partie !! C'est balot quand même.
L'employé d'Air India nous offre de prendre leur navette qui part
dans 10min. Pourquoi pas, après tout ils nous doivent bien ça.
La navette est un bus tout pourri qui
attend le staff pour partir, dans 5 minutes. Au bout de 6 fois 5
minutes, le compte est bon, ça fait 30 minutes.
Y en a marre, nous
allons voir le prix des taxis prépayés. Je me renseigne, c'est
500Rs. Mais comme je retourne vers Sabrina qui attend 50m plus loin
pour lui indiquer, un chauffeur pense que je veux marchander et
baisse le prix à 350Rs. Marché conclu ! Nous retournons avec
lui vers le comptoir des taxis pour avoir le bon déchange pour la
course. Mais là l'employé sur place écrit 500Rs. Ha non, pas
d'accord le conducteur ici m'a dit 350. Oups, la gaffe. Le pauvre
gars se fait incendier par ses collèges, qui lui cassent son
business en nous indiquant qu'en auto-rickshaw c'est 150Rs. Nous les
laissons au milieu d'une belle engueulade et allons donc voir les
auto-rickshaws.
Ils nous demandent directement 250Rs.
Alors :
1- nous sommes bien malades
2- les arnaques aujourd'hui ça suffit.
3- le type à côté nous a dit 150.
4- « Tu peux courir pour avoir
250Rs »!!
C'est simple, nous nous asseyons dans
l'auto-rickshaw et c'est 150Rs, un point c'est tout. Et ça marche.
Miracle, nous payons moins cher que ce que le guide lonely planet
indique.
A peine arrivés à proximité du
temple, un vendeur ambulant nous fiche un tissu sur la tête, pas
cher 20Rs pièce. Faut pas déconner, on n'en a pas besoin tant qu'on
n'entre pas dans le temple, contrairement à ses affirmations. Il
insiste péniblement. Sabrina saisi les les foulards et lui plante
sèchement dans son sac. Le type reste scotché. Oui, mec, c'est pas
le jour.
Il fait très chaud, nous sommes KO,
mais nous n'avons pas réservé d'hôtel. Une seule certitude, nous
voulons être au plus près du Temple d'Or. Nous visitons 3 hôtels,
vraiment pas terribles. Le problème des lieux de pèlerinage, c'est
que l'hôtellerie est chère et souvent miteuse.
Finalement, nous jetons notre dévolu
sur l'hôtel « Le Golden » à 20 mètres de l'entrée du
temple. La chambre est vieillotte mais propre et nous est proposée à
1550Rs hors taxes, petit-déjeuners inclus. En comparaison, des
taudis qui demandaient 1200 à 1400 sans petit déjeuner, c'est
vraiment un palace.
C'est l'heure de dîner, mais l'appétit
n'est pas là. Ce sera riz blanc et toasts nature.
Mais à la première bouchée, je vomis
directement dans l'assiette. Ça craint. Le type de l'hôtel inquiet,
nous suggère de retourner à la chambre, un toubib va venir.
20 minutes après, voici le docteur, un
vieux monsieur grisonnant qui roule un peu des mécaniques avec sa valise.
Après un rapide examen,
intoxication alimentaire, il faut le suivre à son « hôpital ».
Il est en scooter, nous le suivons en rickshaw (cyclopousse) dans les
rue sombres, pas tellement confiants.
Nous voici arrivés devant ce qui
ressemble à un garage avec un rideau métallique à moitié relevé.
Ha, c'est ça l'hôpital ? A l'intérieur, une famille indienne
tiens la main à une dame âgée allongée sur un espèce de lit de
camps. Nous assistons à la pose d'une perfusion, sans désinfection
du bras, sans lavage de main préalable, et pas de gants
chirurgicaux.
Il m'indique que je dois subir le même traitement car
je suis très mal. Et qu'il faudra que j'y reste la nuit. Mais ce
n'est pas cher, juste 2000Rs. Décidément, ça ne sent vraiment pas
bon cette histoire. Mal ou pas mal, pas moyen qu'il me pique ce
type ! En restant fermes mais polis, nous lui expliquons que
l'aiguille, il peut se la garder, et que nous nous rentrons. Il nous
montre son bureau et nous donne quelques malheureuses gélules, pour
550Rs. Ça alors, il n'y a pas 5min j'étais à l'article de la mort,
et maintenant des comprimés pour 2 jours suffisent.
Nous rentrons à pieds (ce n'est pas si
loin en fait), tenus par l'adrénaline, car nous sommes presque à jeun de ce matin. Le personnel de l'hôtel
semble content de nous voir, ils étaient étonnés de nous voir
partir avec le docteur.
Sale journée, il est temps de dormir,
demain notre bagage sera là, et nos médocs aussi.